28 février 2018

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©Photo Cercle des fermières d'Amqui

L'organisme a été fondé par une femme nommée Marie-Alice Raymond, en 1918. Le succès a été instantané. Le Cercle comptait environ 120 membres à sa première année d'existence. « C'était surtout des femmes de cultivateurs. Ce n'était pas seulement des femmes d'Amqui. Ça allait chercher du monde de Saint-Léon, de Val-Brillant... ça allait jusqu'à Price », raconte la présidente du comité du 100^e anniversaire, Yolande Chicoine.

Animées par la volonté de partager leurs connaissances et s'entraider, les membres se sont succédé au cours du dernier siècle. Souvent à la tête de familles très nombreuses, les pionnières du Cercle de Fermières devaient faire preuve de courage pour consacrer du temps et des énergies à la transmission de leurs connaissances. Ces gardiennes du patrimoine partagent le même désire: apprendre.

©Photo Cercle des fermières d'Amqui

Marie-Alice Raymond a fondé le Cercle de Fermières d'Amqui en 1918.

Au fil des années, des Cercles de Fermières ont poussé sur le territoire régional. La Matapédia en compte neuf. Outre Amqui, ils sont situés à Causapscal, Lac-Humqui, Saint-Cléophas, Saint-Damase, Saint-Léon-le-Grand, Saint-Moïse, Saint-Noël et Val-Brillant.

Nouvelle réalité

Signe des temps, les responsabilités et intérêts des femmes ont évolué au cours des 100 dernières années, surtout avec l'arrivée des femmes sur le marché du travail. Cela a eu pour effet de modifier la façon de transmettre les traditions. À l'échelle provinciale, le nombre de membres a chuté au début des années 1990, mais tend aujourd'hui à se maintenir.

Le Cercle de Fermières d'Amqui compte aujourd'hui un peu moins de 70 membres. Bien qu'il souhaite constamment accueillir du sang neuf, l'organisme reconnaît qu'il est de plus en plus difficile d'attirer les jeunes femmes. Le Cercle compte toutefois sur l'arrivée de nouvelles adeptes, arrivées à l'âge de la retraite, désireuses de développer leurs talents manuels.

« On a de la difficulté à avoir des jeunes. Avant, la femme était toujours à la maison, elle ne travaillait pas à l'extérieur. Aujourd'hui, le couple travaille. On n'a plus de jeunes comme avant. Autrefois, l'instruction tournait autour de l'enseignement ménager, le tissage, le tricot et le crochet. Maintenant, les jeunes femmes vont au cégep et à l'université à l'extérieur », illustre Mme Chicoine.

Même s'il y a des défis liés à la relève, les Fermières emploient d'autres méthodes pour faire rayonner le patrimoine. « On va dans les écoles. Les jeunes font du bricolage de feutrine. On a même déménagé un petit métier à tisser dans une école. »

Festivités du centenaire

Le Cercle de Fermières d'Amqui organise des activités spéciales soulignant son 100^e anniversaire, les 14 et 15 avril, à la salle communautaire de la municipalité. La journée du samedi est ouverte au grand public. Les Fermières y exposeront leurs créations et tiendront des kiosques soulignant leurs réalisations des 100 dernières années. Elles en profiteront pour mieux faire connaître leurs activités au grand public. Le dimanche, une messe sera présentée, en plus d'un repas avec invités d'honneur.