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09 mai 2022

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Les camionneurs artisans réclament des tarifs ajustés à la réalité d'aujourd'hui

Camions

©Photo Gracieuseté

On dénombre 43 camionneurs artisans en Haute-Gaspésie.

À l'instar de leurs collègues partout en province, les camionneurs artisans de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ont tenu une manifestation visant à inciter le ministère des Transports à moduler les sommes offertes pour la surcharge de carburant.

:« Actuellement, avec le prix du carburant, nous travaillons à perte », lance d'entrée de jeu, Gilles Brisebois, président de l'association locale des camionneurs artisans la Haute-Gaspésie. Ce dernier déplore que le ministère des Transports accorde une surcharge de carburant de 10,74 % alors qu'elle devrait être de l'ordre de 35 à 30 %. « C'est complètement irréaliste. En ce moment, nous sommes déficitaires avec les vieilles ententes qui ne sont pas modulées avec la réalité d'aujourd'hui. »

Gilles Brisebois explique que les camionneurs n'ont plus aucun intérêt à travailler puisqu'ils doivent débourser de leur poche pour payer les coûts afférents à leur véhicule. « Les contrats sont approuvés par le ministère des Transports. Par la suite, les contracteurs contactent le sous-poste pour réquisitionner des camions aux taux établis par le Ministère. En ce moment, nous gagnons 99,18 $ de l'heure plus la surcharge d'essence à 10 %, ce qui donne 110 $ de l'heure. Un camion dépense entre 30 et 40 litres de diesel à l'heure pour travailler. À 2,30 $ du litre plus 23 $ pour le chauffeur, on atteint déjà le 110 $. Là-dessus, il n'y a aucune autre dépense qui n'est comptabilisée. Donc, tout frais additionnel devient un montant à débourser pour le chauffeur. »

Dans de telles conditions, les camionneurs préfèrent ne pas travailler puisqu'ils doivent inévitablement sortir de l'argent de leurs poches pour combler tous les frais associés à l'entretien de leur véhicule. Ce que déplorent les camionneurs artisans est la lenteur avec laquelle le ministère des Transports ajuste les tarifs. « Ils ont déjà les études en main qui prouvent que leur méthode de calcul est désuète, mais ça ne bouge pas davantage. On nous dit que nous avons raison, mais après trois ans, ce n'est toujours pas réglé », ajoute Gilles Brisebois.

L'ultimatum est donc lancé au gouvernement pour un ajustement de la surcharge de carburant. Si rien n'est fait lorsque le dégel sera complété, les camionneurs pourraient très bien décider de rester à la maison, ce qui aurait pour effet de paralyser plusieurs chantiers cet été.

L’Association nationale des camionneurs artisans inc. compte plus de 4 000 membres à travers le Québec qui étaient tous en débrayage en cette journée du 9 mai. Dans chaque circonscription, une missive a été remise au député local pour les sensibiliser à la situation vécue actuellement.

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