Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Communauté

Retour

12 mai 2021

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

D’éducatrice à opératrice de machinerie lourde

CARRIÈRE

Valérie Pelletier

©Photo Gracieuseté

À 41 ans, Valérie Pelletier s’est offerte tout un changement de vie.

Originaire de Sainte-Marguerite-Marie dans La Matapédia, Valérie Pelletier a littéralement effectué un virage à 360 degrés après son 40e anniversaire, en passant d’éducatrice en garderie à opératrice de machinerie lourde en Alberta.

Il y a neuf ans, Valérie Pelletier a troqué le confort contre l’inconnu en partant seule dans l’Ouest canadien, à la recherche de nouveaux défis. Âgée de 41 ans à l’époque, Valérie a d’abord amorcé son périple du côté de Jasper, pour ensuite se diriger vers Fort McMurray, une ville surtout connue pour l’exploitation des sables bitumineux. « Je ne parlais pas un mot anglais. J’ai commencé à travailler comme concierge sur les sites de pétrole », révèle-t-elle. C’est d’ailleurs sur ce même lieu de travail qu’elle découvre un intérêt insoupçonné pour les machineries lourdes. « Je voyais des gros camions passer puis je disais à ma gérante, je ne laverai pas des toilettes toute ma vie [rire]. Ce qui passe là, un jour je vais en conduire un. »

Publicité

Défiler pour continuer

Faire sa place dans un milieu masculin

Les prières de Valérie sont entendues puisqu’une opportunité s’offre à elle, un an plus tard. « C’est un foreman qui est venu me voir et qui m’a dit Valérie, est-ce qu’il y a quelque chose que tu aimerais faire ici. Je lui ai dit oui, conduire un camion. Il m’a dit, ok, tu commences ton training après-midi. »

L’ambitieuse matapédienne relève le défi avec brio en déployant les efforts nécessaires pour apprendre un nouveau métier, en dépit de la barrière linguistique. « En tant que femme, québécoise et francophone, cela a été dure de faire ma place », admet la conductrice de machinerie. « J’arrivais dans mon camp le soir, puis j’étais brulée juste à essayer de comprendre les directives, à bien comprendre ma job », poursuit-elle.

valérie pelletier

©Photo Gracieuseté

Avec sa volonté d’acier, Valérie peut se targuer de mener une brillante carrière d’opératrice de machinerie lourde, dans un environnement majoritairement masculin, rappelons-le. « Je ne regrette pas aujourd’hui, je suis contente d’avoir foncé. » Cette dernière n’a pas peur de se fixer de nouveaux objectifs. « Je conduis des camions 730, 740, 745 et 777 de type Caterpillar, Komatsu et Volvo. Mon prochain but c’est de conduire plus gros encore, du 785. »

Sortir de sa zone

Bien que sa fille et sa petite-fille soient venues la rejoindre en Alberta, Valérie admet s’ennuyer de sa Vallée. « Ce que je trouve difficile c’est d’être loin de ma famille, de mes amis, de la parenté. On vieillit tous, ça fait déjà neuf ans que je suis partie. Je descends une à deux fois par année, mais c’est sûr qu’avec la COVID-19, ça va faire deux ans que je ne suis pas descendue. Ça me manque énormément. »

L’ancienne éducatrice en garderie, qui ne se destinait pas à travailler dans ce domaine, souhaite inspirer les gens à oser relever de nouveaux défis. « Il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, ni de foncer. Quelqu’un m’aurait dit il y a 15 ans que j’habiterais en Alberta et que je conduirais des machineries lourdes, je ne l’aurais pas cru [rire]. »

valérie pelletier

©Photo Gracieuseté

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média