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03 décembre 2020

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Hausse des inondations à prévoir sur les rivières Matane et Matapédia

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Rivière Matane

©Photo Dominique Fortier - La voix de la vallée

La rivière Matane occasionnera 50 % plus de coûts liés aux inondations.

Selon une étude de l'Université Laval, le nombre d'inondations causées rivières Matane et Matapédia ainsi que les coûts qui y sont associés augmenteront jusqu'à 75 % au cours des prochaines années.

Les chercheurs de l'Université Laval ont d'abord établi un modèle en utilisant des données historiques d'embâcles et de débâcles sur les rivières à l'étude, soit de 1970 à 2000 et ont appliqué la formule en projetant de 2040 à 2070. « Nous nous sommes basés sur les coûts défrayés par le ministère de la Sécurité publique dans le cadre des programmes de remboursement pour les résidences et les commerces touchés entre 1991 et 2014 et nous avons multiplié par trois puisqu'il faut considérer tous les autres dommages qui ne sont pas remboursés par ce ministère. On parle notamment des ponts, des routes et des résidences secondaires », explique l'un des chercheurs, Benoît Turcotte.

À partir de ces données, l'étude a été en mesure d'établir que les inondations causées par les rivières Matane et Matapédia coûtaient en moyenne 180 000 $ par année et sont appelés à grimper à 300 000 $ et plus. « C'est un premier coup d'œil pour les décideurs et pour ceux qui planifient le développement, la protection contre les inondations et la construction de routes à l'effet que les coûts seront plus considérables dans un futur proche », ajoute Benoît Turcotte.

Pour les chercheurs de l'étude, les patrons climatiques indiquent que la tendance est aux débâcles plus fréquentes et importantes sur les rivières qui se situent en moyenne à deux par années sur la Matane et 2,3 sur la Matapédia. « Ça risque de monter jusqu'à 3 ou 3,5 dépendamment des rivières en raison des pluies hivernales », précise le chercheur.

Comment se préparer?

Des interventions peuvent être déployées pour contrer le phénomène. On parle de protection des digues, de l'affaiblissement du couvert de glace ou encore du déplacement de résidences plus vulnérables. « Ça peut également être des mesures plus simples comme un système d'alerte pour aider les gens à se préparer, notamment en déplaçant leur véhicule ou en mettant certains biens à l'abri avant l'inévitable », poursuit Benoît Turcotte.

Cette étude tend à démontrer que les changements climatiques se produisent rapidement et que la meilleure façon de les contrer réside dans des comportements écoresponsables. « Il faut libérer le moins de gaz à effet de serre. Il faut donc continuer d'être responsable au point de vue environnemental sans oublier que des changements se concrétiseront malgré tout donc il faut également prévoit et planifier », conclut-il.

 

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