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26 août 2020

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Menace de grève dans les garderies en milieu familial du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

Service de garde

©Photo Archives - La voix de la vallée

Les garderies en milieu familial pourraient être fermées le 3 septembre si une entente n'est pas conclue entre le gouvernement et le syndicat.

Si les négociations ne progressent pas avec le gouvernement du Québec, les intervenantes des garderies en milieu familial du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie pourraient déclencher une grève dès le 3 septembre tout comme leurs collègues de l'ensemble du Québec.

330 membres sont actuellement syndiqués avec la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), ce qui représente plus de 2 000 familles gaspésiennes et bas-laurentiennes qui ont recours à ces services.

Or, devant l'impasse des négociations, une grève d'une journée sera déclenchée le 3 septembre suivi d'une grève générale illimitée à partir du 21 septembre. Le principal point en litige se situe sur le plan salarial. « Il y a les salaires mais aussi la valorisation de la profession. C'est très difficile actuellement pour nous de faire reconnaître le travail de nos professionnels », explique la présidente des intervenantes en milieu familial, Kathy Côté.

Le salaire moyen d'une intervenante en milieu familial se situe autour de 12,42 $/h. Il s'agit d'un calcul effectué par le syndicat puisque les garderies reçoivent plutôt des subventions ministérielles et un montant payé par le parent, et non pas des salaires directs. Or, selon la FIPEQ, les intervenantes en milieu familial reçoivent moins que leurs homologues qui oeuvrent dans les centres de la petite enfance (CPE). Alors que le gouvernement offre une majoration à 12,83 $/h, le syndicat demande plutôt 16,75 $/h, soit l'équivalent du premier échelon d'une éducatrice en CPE.

Devant l'état actuel des négociations, Kathy Côté estime que le moment est venu de passer à l'étape suivante, soit la grève. « C'est alarmant comme situation. On voit que nos intervenantes quittent le réseau, même que celui-ci pourrait tomber si rien ne change. Il y a de moins en moins de gens qui sont intéressés à ouvrir une garderie en milieu familial. Ils font du 50 heures par semaine et on ajoute à cela, toutes les contraintes liées à la Covid-19, soit le port du masque et de la visière toute la journée et la désinfection régulière des jouets et des espaces communs. »

Quant à savoir si le réseau « prend la population en otage » avec cette menace de grève, Kathy Côté rejette le blâme sur le ministère de la Famille. « C'est le gouvernement qui prend la population en otage en ne voulant pas reconnaître notre travail à sa juste valeur. Le Ministère n'a que lui à blâmer. Nous, ce que nous demandons, c'est d'être valorisés et d'avoir un salaire comparable aux autres professionnels. »

La FIPEQ exhorte donc le gouvernement de présenter une offre qui sera à la hauteur des attentes des intervenantes, ce qui éviterait ainsi une grève à la rentrée scolaire, forçant ainsi les parents à se trouver une alternative rapide pour faire garder leurs enfants.

 

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