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06 août 2020

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La critique libérale en santé Marie Montpetit reproche au gouvernement Legault sa gestion de la crise

COVID-19

Marie Montpetit

©Photo Gracieuseté

Marie Montpetit croit que le gouvernement aurait pu faire mieux pour gérer la crise actuelle.

La députée libérale du comté de Maurice-Richard à Montréal et critique en matière de santé, Marie Montpetit, reproche au gouvernement Legault sa gestion de la pandémie.

:« Force est de constater que nous avons un des pires bilans au monde en terme de décès. C'est une donnée qui parle sur le fait que la crise a été mal gérée », lance la députée d'entrée de jeu. Pour appuyer ses dires, Marie Montpetit rappelle que des signaux clairs étaient présents dès janvier à l'effet que la crise allait frapper à la porte du Québec. Elle mentionne notamment les actions qui ont été prises plus rapidement par d'autres payes et même d'autres provinces pour se préparer à la pandémie. « Il y a plus de 5 000 morts au Québec. Alors je ne peux que constater que le gouvernement aurait pu faire mieux surtout quand on voit les provinces qui ont fait face au même problème et qui ont mieux géré la situation », ajoute-t-elle.

Marie Montpetit soutient que le gouvernement a perdu une partie de l'appui de la population lorsque les messages ont commencé à être contradictoires. Si le pourcentage de satisfaction envers François Legault et son équipe s'élevait à 95 % à la mi-avril alors que les mesures les plus strictes de confinement étaient mises en place, il a chuté à 76 % au mois de juin, au plus fort du déconfinement. « Les consignes ont changé à plusieurs reprises, notamment en ce qui a trait au port du masque. On peut aussi penser à la réouverture des bars. D'un côté, on demande le port du masque obligatoire et de l'autre côté, on permet des rassemblements de 250 personnes. Les directives sont confuses et le message n'est pas clair », soutient la députée de Maurice-Richard.

Les répercussions sur la population

Toujours selon la critique en matière de santé, l'incohérence et les changements de cap provoquent des effets pervers dans la population, notamment un relâchement des bonnes habitudes sanitaires. « On voit une recrudescence des cas et une diminution de l'adhésion des citoyens à ces directives. Il faut mesurer rapidement l'impact des déplacements pendant les vacances mais le délai est encore de plus d'une semaine dans certaines régions. Parallèlement, on demande aux gens de s'isoler, souvent sans salaire, en attendant les résultats de tests. Ça non plus, ce n'est pas cohérent. »

Par ailleurs, Marie Montpetit déplore également l'incertitude vécue dans plusieurs sphères de la société. Qu'il s'agisse des milieux de vie pour aînés où la députée a eu l'occasion d'œuvrer pendant la pandémie jusqu'à la rentrée scolaire, les directives ne se rendent pas à bon port ou, dans d'autres cas, il n'y a simplement pas de directive claire. « Tout le monde se pose des questions et c'est inquiétant pour la suite des choses », souligne la députée.

Quant à la proposition pour un outil de traçage sur la Covid-19 à même les téléphones intelligents, Marie Montpetit n'est pas foncièrement contre l'idée mais elle estime que le tout se fait trop rapidement. « Les lois n'encadrent pas la vie privée donc on demande d'abord une révision de celles-ci. De plus, nous n'avons aucune démonstration de l'efficacité d'une telle technologie. On demande simplement à ce que les choses soient faites correctement, et non pas sur le bout de la table. »

À quoi s'attendre?

Quant à savoir ce qui attend les Québécois pour la suite des choses, bien malin qui peut prédire l'avenir. « On ne sait pas si le virus va être stable ou s'il va évoluer. Alors, il faut être prudent. Et je crois qu'en temps de pandémie, il vaut mieux être trop prudent en prenant des mesures contraignantes s'il le faut au lieu de faire l'inverse. En ce sens, je ne peux pas m'opposer au port du masque obligatoire pour tout le monde. »

Avec un peu de recul, Marie Montpetit réalise le rôle entier qu'un député a à jouer en période de crise. « En début de pandémie, le téléphone n'arrêtait pas de sonner. Des gens perdaient leur emploi, d'autres voulaient aller voir leurs proches en CHSLD. C'était une véritable crise humanitaire qu'on vivait. Il y a eu plusieurs volets à gérer en même temps. Sur le plan personnel, je jonglais avec mon rôle de maman, celui de députée et aidante en CHSLD. »

La députée libérale espère que les décisions des prochains mois seront mieux orientées afin qu'une éventuelle deuxième vague ne se fasse pas sentir de façon trop intense. « Il y a eu beaucoup de détresse et de séquelles de santé mentale et on se souhaite tous que ce soit derrière nous », conclut-elle.

 

 

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