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22 mars 2020

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Aide sociale : mesures demandées pour des personnes à haut risque de contamination

63 cosignataires

Signature de document.

©Photo : Unsplash.com

L’élargissement du revenu de base pour remplacer l’aide sociale, est une mesure de santé publique qui apparaît incontournable aux 63 organismes qui cosignent ce document.

Soixante-trois organismes au Québec dont Action Populaire Rimouski-Neigette cosignent un document et joignent leurs voix au Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) afin d’exiger de la cohérence dans l’aide apportée à la population.

Un soutien suffisant est demandé pour aider les personnes sans emploi à faire face à la crise, elles aussi. La missive rappelle que ces personnes doivent composer avec des obstacles supplémentaires pour s’adapter en situation de crise, tel que nous le vivons actuellement avec la COVID-19, et que le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) mettrait actuellement ces personnes à risque. Les groupes cosignataires tiennent à attirer l’attention du premier ministre Legault et du ministre Boulet (MTESS) sur la nécessité de faire preuve de souplesse administrative et de mettre rapidement en place des mesures visant à augmenter les ressources financières des personnes les plus vulnérables.

Le but est de leur permettre de respecter les consignes de santé publique et de protéger leur santé, déjà très éprouvée par le manque de tout, un stress permanent et un quotidien épuisant.

Les annonces d’assouplissement à l’assurance-emploi au fédéral et la mise en place du Programme d’aide temporaire aux travailleurs (PATT COVID-19) au provincial ont donné à réfléchir aux groupes de défense de droits des personnes assistées sociales, à travers la province. « Le chèque de base à l’aide sociale est de 690 $ par mois. L’insuffisance met carrément les gens en danger! D’autant plus que, dans les centres locaux d’emploi (CLE), on demande encore cette semaine aux gens les plus vulnérables de la société de se déplacer pour amener des documents », affirme Marielle Bouchard, du Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec. « Ce qu’il faut, en temps de crise, c’est de la solidarité et de la souplesse. Le gouvernement doit être cohérent et mettre en place des mesures pour aider l’ensemble de la société » ajoute-t-elle.

« Avec l’insuffisance du chèque d’aide sociale, il n’est pas rare que les gens fassent trois ou quatre épiceries différentes pour courir les spéciaux, le plus souvent à pied ou en autobus. Les personnes assistées sociales peinent déjà à se nourrir en temps normal, devant parfois se débrouiller avec moins de 50 % de la mesure du panier de consommation. Ce sont les personnes les plus à risque d’être touchées par la COVID-19 qu’on laisse actuellement sans appui. On les amène à s’exposer inutilement au risque de contagion. Les gens nous appellent parce qu'ils ont peur de sortir porter un papier demandé par leur agent d’aide sociale, mais les conséquences s’ils n'y vont pas seront catastrophiques. La Santé publique devrait donner un avis très sérieux aux autorités provinciales pour permettre à l’ensemble de la population de se protéger », affirme Roxane Blanchet de l’Association de Défense des Droits sociaux de la Rive-Sud.

Les cosignataires demandent que les mesures suivantes soient mises en place de façon urgente pour la durée de la crise du COVID-19 : remettre à l’ensemble des prestataires d’aide de dernier recours une prestation spéciale pour porter le montant de leur prestation à 1 210 $, soit l’équivalent du montant du Programme solidarité sociale 66/72 ( Programme revenu de base ), le plus rapidement possible; l’ajustement des limites des avoirs liquides au seuil de la solidarité sociale pour tous les prestataires;  l’assouplissement au chapitre des coupures de dons pour favoriser la solidarité; l’assouplissement du traitement administratif des dossiers, notamment la suspension de demandes de documents qui entraîneraient des déplacements. « Il nous semble raisonnable d’y aller avec une prestation spéciale et qu’appartienne au passé le temps où on laissait crever de faim des gens avec moins que le prix d’un loyer mensuel pour couvrir les neuf besoins essentiels », avance Simon Pouliot porte-parole des groupes cosignataires.

Outre Action Populaire Rimouski-Neigette, la liste des 63 cosignataires de ce document comprend au Bas-Saint-Laurent – Gaspésie le Centre-Femmes de Rimouski, Droits Devant Gaspésie et la Ressourcerie de la Matapédia.

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