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17 décembre 2019

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

Un poulailler s’implante à Val-Brillant : des citoyens contestent son emplacement

AGRICULTURE

ferme bococo

©Photo Gracieuseté - Fédération des producteurs d’oeufs du Québec

La propriétaire de la ferme Bococo d’Amqui possèdera un nouveau bâtiment de poules pondeuses du côté de Val-Brillant d’ici 2021.

Une jeune entrepreneure agricole de La Matapédia concrétisera son projet d’élevage de 10 000 poules pondeuses à Val-Brillant dès l’été 2020 en dépit des critiques citoyennes dont il fait l’objet.

Marie-Christine Coulombe, de la ferme Bococo d’Amqui, a déposé un projet de poulailler dans un secteur agricole de Val-Brillant, en bordure de la route 132, non loin de la Ferme laitière Hallé de Sayabec. Bien que le projet soit conforme au règlement de zonage et qu’il réponde entièrement aux normes de distances, de gestion des odeurs et de protection des cours d’eau, certains résidents du secteur craignent que leur qualité de vie soit perturbée.

Les riverains concernés ont alors récolté près de 150 signatures pour leur pétition contestant l’emplacement de la nouvelle ferme. L’instigateur de la pétition s’est également adressé aux élus en réclamant une modification du règlement municipal de sorte que le poulailler soit plutôt aménagé dans le deuxième rang, un secteur isolé du lac Matapédia et des résidences.

Marie-Christine Coulombe

©Photo Gracieuseté - Fédération des producteurs d’oeufs du Québec

L'entrepreneure agricole, Marie-Christine Coulombe.

Val-Brillant

©Photo l’Avant-Poste – Carolanne D’Astous Paquet

La promotrice du projet, Marie-Christine Coulombe, lors de la séance du conseil hier soir.

À la demande citoyenne, le conseil municipal de Val-Brillant a consacré plus de deux heures à ce dossier lors d’une séance extraordinaire tenue hier soir à la Cédrière. Une dizaine de citoyens parmi les quelque 60 personnes présentes ont d’ailleurs pris la parole pour manifester leur point de vue. « On n’est pas contre le projet, on est contre l’emplacement », a exprimé un résident du Chemin de la Volière. « C’est un risque pour la contamination des plans d’eau », a-t-il lancé.

La promotrice du projet, Marie-Christine Coulombe, a tenu à rassurer la population en partageant plusieurs arguments factuels quant à la gestion des risques. « Avant tout, j’aimerais parler de la protection des milieux humides, c’est quelque chose qui est important pour moi aussi, j’ai travaillé avec l'Organisme de bassin versant quand on a établi le poulailler à Amqui […] ».

« Il n’y a pas longtemps encore, j’ai parlé avec Mireille Chalifour pour réaménager la bande riveraine autour du cours d’eau Langlois qui a été dégradé dans les dernières années. C’est l’étanchéité du réservoir de la fosse qui va être au point et la qualité de la bande riveraine qui vont faire la différence, ce n’est pas le fait que ce soit sur le bord de la 132 ou dans le deuxième rang, s’il y a un cours d’eau à proximité, que ce soit dans le troisième ou dans le quatrième, le cours d’eau il s’en va pareil dans le lac », a expliqué l’agricultrice à la barre du nouveau projet.

Marie-Christine Coulombe a aussi justifié le choix de la localisation pour son nouveau bâtiment en plus de manifester sa volonté de développer l’agrotourisme dans la Vallée « On veut développer la commercialisation locale, que les gens viennent à la ferme pour chercher des œufs frais. Au niveau de la 132, c’est quand même un emplacement qui est stratégique », a-t-elle conclu.

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de La Matapédia, Bruno D’Astous, n’a pas caché son appui à l’égard de la future unité de production avicole. « L’implantation d’une petite unité comme on le voit, parce que 10 000 poules pondeuses c’est une petite unité de production au Québec, ça répond parfaitement à ce qu’on attend de l’agriculture de proximité, de marché public, d’achat à la ferme. Les techniques de production se sont grandement améliorées, réduisant les odeurs, respectant les normes environnementales entre autres », a-t-il affirmé hier soir.

« Les normes environnementales, si vous saviez à quel point elles sont sévères et très rigoureuses », a déclaré madame Mylène Gagnon, agronome au sein de l’UPA Bas-Saint-Laurent.

Bruno D'Astous

©Photo l’Avant-Poste – Carolanne D’Astous Paquet

Bruno D’Astous, président du Syndicat de l'UPA de La Matapédia.

Après plusieurs élocutions effectuées par les deux parties, les membres du conseil ont rejeté l’idée de modifier la règlementation municipale en acceptant à l’unanimité l’implantation du futur poulailler de Val-Brillant. Notons qu’il s’agira d’un élevage en liberté en cohérence avec les préoccupations liées au bien-être animal. La construction de la nouvelle ferme devrait débuter l’été prochain alors que la production pourrait s’enclencher en 2021, selon Marie-Christine Coulombe.

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