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19 juin 2019

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

La berce sphondyle : une problématique grandissante

INVASION

©Photo Gracieuseté - Pixabay

l’organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche a mis beaucoup d’efforts dans la récolte d’informations au courant des saisons estivales 2017 et 2018.

À l’heure actuelle, la Matapédia est le premier territoire au monde à être envahi par la berce sphondyle. Si l’organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche (OBVMR) tente de freiner la propagation cette plante exotique menaçante, c’est également un message de mise en garde qu’il souhaite transmettre à la population.

Bien conscient que la berce sphondyle gagne du terrain d’année en année dans la Vallée, l’organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche poursuit ses recherches pour mieux comprendre le comportement de cette plante qui menace la biodiversité naturelle, la santé publique et progressivement, l’économie locale.

Présente depuis au moins 80 ans dans la Matapédia, la berce sphondyle, aussi connue sous le nom de Heracleum sphondylium, s’est propagée si rapidement que le terme envahissement est approprié. « Cette plante a des effets négatifs sur l’agriculture, la santé publique, c’est un enjeu de brûlure, un gros danger pour la biodiversité, c’est en train de prendre la place de toute la biodiversité naturelle sur le territoire », a déclaré la biologiste de l’OBVMR, Marie-Camille St-Amour. Notons qu’une seule fleur peut produire jusqu’à 800 graines selon madame St-Amour.

L’une des causes d’expansion… l’humain!

Les recherches effectuées par l’OBVMR auront permis de constater que l’homme est en grande partie responsable de la colonisation de cette plante. Le transport de terre constitue d’ailleurs l’une des causes de propagation de l’espèce exotique puisqu’une parcelle de terre contaminée par la berce sphondyle peut contenir plusieurs centaines de graines. « Le transport de terre, c’est le nerf de la guerre. C’est quelque chose qu’il va falloir trouver une solution pour conscientiser », a déclaré la biologiste Marie-Camille St-Amour.

Rappelons que l’espèce est capable d’envahir pratiquement tous les types de milieux, soit les forêts, les rives, les pelouses, les champs, les parcs, les sentiers de VTT et même, les milieux urbains. « On tente de connaître la raison qui explique pourquoi ça explose, c’est ce qu’on cherche à savoir », a révélé madame St-Amour en rappelant que la plante représente un danger pour la santé publique. En effet, le contact de la peau avec la sève de la plante, combiné à l’exposition à la lumière, peut engendrer des brûlures. D’ailleurs, la Matapédia afficherait le plus haut taux de brûlures causées par la berce sphondyle au Bas-Saint-Laurent.

Une menace pour les activités économiques

Si l’espèce en question a tendance à pousser le long des routes et des chemins de fer, quelques agriculteurs matapédiens dénotent la présence de la berce dans leurs champs agricoles. « Ça commence et les agriculteurs sont inquiets », a révélé la biologiste de l’OBVMR. Madame St-Amour espère d’ailleurs que le ministère des Transports du Québec ne tardera pas à intervenir concernant la colonisation le long des routes, car l’heure est grave selon la biologiste. « Ça pourrait devenir une problématique pour l’industrie forestière aussi, on n’a pas encore de cas recensé, mais ça pourrait faire des ravages pour la repousse des épinettes », a-t-elle ajouté.

Un dossier rejeté par le gouvernement

Bien que la situation soit critique, l’OBVMR s’est cependant vu refuser l’aide financière gouvernementale accordée au projet de lutte contre la berce sphondyle. « Nous avons déposé un projet avec le comité de lutte contre la berce de Caucase et sphondyle du Bas-Saint-Laurent. La demande a été déposée par le CRD en collaboration avec les OBV du Bas-Saint-Laurent.  Notre projet a été refusé, car selon la fondation de la faune, l'impact sur la biodiversité n'était pas assez important », a confirmé la jeune femme biologiste.  Le député Pascal Bérubé réalise toutefois des démarches afin d'en savoir davantage, car il semblerait y avoir des contradictions entre les objectifs du programme et le refus du projet de lutte contre la berce.

D’ici là, l’OBVMR approfondira ses connaissances sur la berce en poursuivant la sensibilisation à l’égard des acteurs concernés par l’expansion de la plante. « On a les ressources pour faire les recherches, pour les connaissances et guider les municipalités mais c’est impossible d’assurer de toute la retirer », a exprimé Madame St-Amour, en faisant référence à l’extermination de la berce.

L’OBVMR peut néanmoins se targuer d’avoir contribué à l’avancement des connaissances de la berce sphondyle. « Au début, il n’y avait pratiquement pas de recherches sur la berce. Ce qui reste à faire, c’est de trouver des traitements efficaces pour l’enrayer, et des techniques pour l’enlever. On va aussi faire des tests en champ pour essayer de trouver des méthodes pour que les agriculteurs puissent l’enrayer », a conclu Marie-Camille St-Amour de l’organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche. Pour plus d’informations, ou pour connaître les méthodes pour se débarrasser de la berce, visitez le site web de l’OBVMR.

Commentaires

19 juin 2019

Lise Arsenault

Bonjour au début c est a dire via 14 ans nous somme aller a la ville pour leur dire que l on avait enlevé avec un fouet cette plante qui .tait a ces début de croissance ..Le Mr de la ville nous a dit que c était pas de la Berce pas inquietant ...Ma conjointe a eu des éclaboussure de cette plante elle était brulé a grandeur du corps.....C'était une plante envahissante et on avait été voir sur le net et on leur a dit que c .était de la Berce ...il nous on pas cru ....recule de 14 ans aujourd hui elle aurait peut etre pas pris autant d ampleur qui sait....

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