Cette certification gouvernementale renouvelable aux cinq ans remplace le processus d'accréditation qui était en place depuis 2001. Celle-ci a été développée par différents ministères en collaboration avec la Société des musées du Québec. Cette reconnaissance repose d'ailleurs sur des normes reconnues sur le plan international. Le processus n'était pas simple puisque les établissements muséaux qui désiraient obtenir un certificat d'agrément devaient fournir près de 40 documents décrivant différentes politiques, autant en termes d'éducation que de développement durable en passant par la gestion des ressources humaines et un bilan financier complet.

Pour une institution comme le site Matamajaw, cette certification permet d'accéder à différents programmes d'aide financière autant au ministère de la Culture que chez les autres partenaires gouvernementaux qui gravitent autour des musées. Le directeur de Matamajaw, Bruno Verreault, y voit une reconnaissance importante qui contribue à la pérennité du site historique. « Ça nous permet de continuer notre travail de conservation et de faire découvrir le patrimoine et l'histoire du site rattaché à la pratique de la pêche au saumon dans La Matapédia à l'époque des clubs privés du 19e et 20e siècle. »

Le Matamajaw salmon club a été classé comme site patrimonial en 1984. Cinq ans plus tard, il devenait un établissement muséal ouvert au grand public. Appartenant à la municipalité de Causapscal, le site Matamajaw a subi d'importants travaux de restauration au fil des ans. L'an dernier, une somme de 700 000 $ provenant des deux paliers de gouvernement était annoncée pour la rénover l'ensemble des bâtiments du site, soit le pavillon principal, la maison du gardien, la cabane des Indiens, la neigière et la remise à canots.

Ainsi, Matamajaw fait donc maintenant partie des 149 musées québécois qui possèdent une certification d'agrément. Le site patrimonial rejoint donc d'autres musées qui ont également obtenu leur agrément dont Les Jardins de Métis, Exploramer, le Bioparc de la Gaspésie, le Banc-de-pêche de Paspébiac et le Musée acadien du Québec.