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18 avril 2019

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

Les infirmières matapédiennes revendiquent le temps supplémentaire obligatoire

©Photo Gracieuseté – FIQ Spsicr – bsl

Des infirmières de l’Hôpital d’Amqui se sont mobilisées le 8 avril dernier pour dire non aux heures supplémentaires qui leur sont imposées.

Plusieurs professionnels en soins et membres du personnel infirmier de l’Hôpital d’Amqui ont pris part à la journée nationale sans temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui s’est déroulée partout en province, le 8 avril dernier. L’exercice s’est d’ailleurs avéré positif du côté de la Vallée.

Des milliers de professionnels en soins en provenance des quatre coins du Québec ont revendiqué les nombreuses heures supplémentaires régulièrement ajoutées à leur quart de travail. Ce cri d’alarme lancé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) aura permis de concrétiser cette journée nationale sans TSO. Ce moyen de pression accordé par le Tribunal administratif du travail a d’ailleurs eu l’effet escompté au centre hospitalier d’Amqui, selon Marie-Josée Bélanger, agente syndicale de la FIQ Spsicr – bsl.

Un impact positif

Selon l’agente syndicale attitrée à l’établissement de santé de La Matapédia, la journée sans TSO s’est bien déroulée à l’Hôpital d’Amqui puisque le personnel s’est vu exempté d’heures supplémentaires obligatoires et ce, sans compromettre la qualité des soins de santé offerts. « Tout le monde s’est bien organisé pour ne pas faire d’heures supplémentaires », a précisé madame Bélanger. Cette dernière a tenu à souligner que le personnel n’aurait, en aucun cas, laissé un patient dans le pétrin si des mesures d’urgences avaient nécessité des heures supplémentaires.

La lutte se poursuit

Marie-Josée Bélanger est d’avis qu’une meilleure planification des horaires pourrait éviter de faire appel au TSO dans les établissements de santé. « C’est possible d’abolir cette pratique, la journée sans TSO nous l’a prouvé », a-t-elle déclaré.

La FIQ Spsicr – bsl soutient également que le temps supplémentaire obligatoire devrait s’imposer en tant que mesure d’exception lors des situations urgentes, et non en tant que situation habituelle. « On voit souvent des 16 heures de travail en ligne. En faisant 16 heures, la famille est mise de côté, tout est mis de côté », a-t-elle affirmé en ajoutant que plusieurs démissions et départs prématurés à la retraite ont été remarqués dans La Matapédia au cours des dernières années.

Lors de l’Assemblée nationale tenue le mardi 9 avril dernier, le chef parlementaire du PQ et député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a d’ailleurs demandé au gouvernement Legault de mettre fin à la pratique des heures supplémentaires obligatoires. Notons que la ministre de la Santé, Danielle McCann, a annoncé qu’un montant de 200 millions de dollars servirait à améliorer les ratios infirmière-patients. En guise de solution, ces ratios pourraient entre autres permettre d’alléger la charge de travail des professionnels en soins du Québec.  Rappelons que la FIQ est une organisation syndicale qui regroupe près de 76 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques québécois.

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