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03 avril 2019

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

La crise du taxi affecte les entreprises d’ici

©Photo Gracieuseté – Taxi de l’Est

L'industrie du taxi traditionnel risque d'être fortement ébranlée lorsque la nouvelle loi entrera en vigueur.

INQUIÉTUDES. La vague de protestation contre le projet de loi menaçant l’industrie québécoise du taxi déferle jusqu’à Amqui. L’entreprise Taxi de l’Est, basée à la gare amquienne, expose ses craintes face à la dérèglementation à venir.

Le nouveau projet de loi déposé par le ministre des Transports, François Bonnardel, est loin d’emballer les chauffeurs de taxi puisqu’un assouplissement des règlementations abolira l’obligation de détenir un permis officiel pour exercer le métier. Ainsi, les organisations comme Uber seront favorisées au détriment des propriétaires d’un permis de taxi traditionnel. « Il y a déjà pas mal de chauffeurs de taxi qui font ça en dessous de la table. Là, tout le monde va pouvoir en faire, ça va être l’enfer », a déploré madame Louiselle Jean, propriétaire de l’entreprise matapédienne, Taxi de l’Est.

Les répercussions dans La Matapédia

Bien que les affaires se portent bien pour l’entreprise de Louiselle Jean, cette dernière se dit néanmoins déçue du sort affligé à son secteur d’activité. « Avec la petite population qu’on a, c’est déjà difficile de faire sa place. En ce moment on est deux compagnies de taxi à Amqui. Avec plus de joueurs qui vont s’improviser chauffeur, ça va devenir de plus en plus difficile », a-t-elle confié. Implantée à la gare d’Amqui depuis décembre dernier, l’entreprise Taxi de l’Est souhait procéder à l’embauche de nouveaux employés, mais la nouvelle réalité mettra un frein au projet d’expansion.

« Ça brise tous les plans, tout ce qu’on projetait de faire. Je pensais pouvoir revendre mon permis à la relève un jour, mais là, ça va valoir zéro pis une barre », a révélé la propriétaire de l’entreprise de taxi d’Amqui.

Madame Jean est de tout cœur avec l’ensemble des détenteurs de permis de taxi au Québec. « J’ai pris part à la grève la semaine passée, j’ai suivi le mouvement pour les appuyer », » a indiqué la femme d’affaires qui évolue de façon indépendante dans l’industrie du taxi. Le gouvernement québécois laisse toutefois sous-entendre que des remboursements seront émis aux des détenteurs de licences, une fois que la loi sera entrée en vigueur.

Un virage stratégique

La femme à la barre de Taxi de l’Est révèle être en train de revoir sa stratégie d’affaire. « Nous, on va miser sur la livraison. » Si Louiselle Jean avait l’intention d’utiliser son deuxième véhicule pour le service de taxi, ce dernier sera davantage utilisé pour le service de livraison. Madame Jean affirme que la livraison est une avenue intéressante pour son entreprise puisqu’il s’agit d’un bon moyen de fidéliser sa clientèle. « Je fais présentement de la livraison pour l’épicerie, pour les médicaments à la pharmacie, les gens me font confiance. » Malgré l’avenir peu prometteur de l’industrie du taxi, Louiselle Jean demeure cependant confiante quant à la pérennité de son entreprise.

©Photo Gracieuseté - La Ville d'Amqui

Madame Louiselle Jean aux côtés du maire d’Amqui, Pierre D’Amours, et de la directrice générale de la Ville, lors de la prise de possession de Taxi de l’Est à la gare.

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