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08 février 2019

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

L'enseignement comme vocation

PORTRAIT

élèves école caron

©Photo L'Avant-Poste – Carolanne D’Astous Paquet

Le professeur Nicolas d’Amours en pleine séance de percussion avec ses élèves de l’école Caron d’Amqui.

La 25e édition de la Semaine des enseignantes et des enseignants se tient du 3 au 9 février sous la thématique « merci! ». Il s’agit de l’occasion de saluer l’engagement et le dévouement de ceux qui transmettent leurs connaissances aux jeunes en milieu scolaire. Quatre enseignants matapédiens se sont alors prêtés au jeu de l’interview pour expliquer leur profession.

Depuis 1994, le Québec souligne le travail des enseignantes et des enseignants qui contribuent à l’éducation des jeunes. Bien que le métier soit qualifié de valorisant par plusieurs enseignants, de moins en moins d’étudiants aspirent opter pour cette profession, selon les informations relevées par le ministère de l’Éducation. Certains expliquent le phénomène par l’image peu reluisante attribuée au système d’éducation depuis les dernières années, entre autres par les importantes compressions qui ont été affligées au système d’éducation québécois.

Or, le milieu scolaire regorge d’enseignantes et d’enseignants dévoués qui ont à cœur l’épanouissement et le succès de leurs élèves. C’est d’ailleurs le cas de quatre enseignants de La Matapédia, soit Liza Tardif, Nicolas D’Amours, Laurie Turcotte et Martine Jean qui ont gentiment accepté de parler des bons côtés de leur profession sans avoir peur d’identifier les principaux défis auxquels ils font face.

Liza Tardif, une enseignante dynamique

Enseignante depuis maintenant 12 ans, Liza enseigne présentement à l’école primaire de Causapscal dans une classe de première année. Qualifiée de dynamique et dévouée par ses collègues, Liza a ce souci de bienveillance et cette volonté de répondre aux besoins de ses élèves.

« J’essaye de diversifier mes cours avec des ateliers semi-flexibles qui permettent aux jeunes d’apprendre et de travailler de différentes façons, pas seulement assis sur une chaise. Ça répond au besoin de bouger et ça laisse une souplesse. Je valorise beaucoup le travail d’équipe aussi.»

Liza aime voir l’enseignement comme une course à relais puisque la relation entre les professeurs et la direction s’avère cruciale selon cette dernière. Madame Liza rappelle également l’importance de recréer un lien chaque jour avec ses élèves, même après une journée plus difficile. « Quand la journée est terminée, elle est terminée. Chaque jour est nouveau », a-t-elle déclaré en admettant qu’il n’est pas toujours évident de lâcher prise.

Certes, madame Liza est de celles qui ont cette vocation pour l’enseignement et par-dessus tout, une grande affection pour ses élèves. « Quand un enfant me tend la main pour descendre dans les escaliers, c’est ma plus belle récompense. »

Nicolas d’Amours met à profit ses deux passions

Bien qu’il soit avant tout formé comme professeur de mathématiques, Nicolas a exploré plusieurs branches du métier depuis sa graduation en 2012. De suppléant à professeur d’éducation physique, monsieur Nicolas assure désormais le poste de professeur de musique à l’école Caron d’Amqui.

 « Ce qui est drôle c’est qu’à la base, je voulais étudier la batterie à Drummondville et j’ai choisi les maths en pensant avoir plus de débouchés, mais ironiquement je me retrouve à enseigner la musique », a-t-il exprimé en éclatant de rire.

Monsieur Nicolas retourne donc à ses premiers amours en transmettant sa passion pour la musique aux jeunes. Nicolas effectue d’ailleurs un certificat en culture musicale qu’il pourra ajouter à sa fiche prochainement.

22 ans de bonheur pour Martine Jean

La doyenne des professeurs interviewés fait une différence dans la vie des jeunes depuis maintenant 22 ans. Anciennement secrétaire juridique, c’est à l’âge de 34 ans qu’elle obtient son diplôme d’enseignante. Maman depuis l’âge de 17 ans, Martine possède un parcours à la fois atypique et inspirant. Martine en est à sa quatorzième année comme enseignante de français à l’école secondaire Armand Saint-Onge.

« J’ai toujours aimé mes élèves et la passion pour le français je l’ai depuis que je suis jeune. Ça n’a jamais été un fardeau de me lever le matin pour enseigner.»

Bien que l’adolescence soit une période difficile pour certains, Martine accorde beaucoup d’importance à la confiance depuis ses débuts. « Ce qu’il faut établir, c’est un climat de confiance au départ. C’est tout simplement de leur montrer que t’es toujours présente et toujours là pour les aider », a déclaré l’enseignante réputée pour tisser des liens serrés avec ses élèves.

Elle se dit particulièrement fière d’avoir implanté une tradition dans sa classe, il y a environ huit ans.

« Une chanson d’Alexandre Poulin m’a inspiré l’idée de créer un stylo personnalisé pour chacun de mes étudiants avant chaque examen du ministère. Je leur confectionne un petit stylo magique, avec leur nom et tout, que je leur donne un peu pour les réconforter. J’ai des anciens élèves qui sont rendus à l’université qui me disent qu’ils l’ont encore avec eux. »

Martine prendra néanmoins une retraite bien méritée l’année prochaine. L’amoureuse des mots et de la vie prévoit d’ailleurs concrétiser un projet d’écriture de roman, une idée qu’elle chérit depuis longtemps.

L’empathie et la créativité de Laurie Turcotte

Enseignante à l’école primaire Sainte-Marie de Sayabec, Laurie entame sa treizième année d’enseignement. Réputée pour être à l’écoute de ses élèves, madame Laurie préfère miser sur la progression de ses élèves en les amenant plus loin plutôt que d’instaurer un discours de performance.  

Madame Laurie admet que son métier va au-delà de l’enseignement en soi. Représentant à la fois la figure d’autorité et la confidente parfois, madame Laurie raconte avoir mis sur pied le projet scolaire le plus cocasse de sa carrière, celui d’éleveuse de poussin.

 « Lorsque j’enseignais à la maternelle, j’ai eu l’idée de lancer un projet d’élevage de petit poussin. Je ne connaissais pas grand-chose là-dedans et ça n’a pas nécessairement tourné comme je l’avais imaginé disons-le ainsi. Deux poussins n’ont pas survécu et certains avaient des anomalies, mais j’ai tourné ça positivement. Ça m’a donné l’occasion d’aborder la différence et l’acceptation. »

Commentaires

8 février 2019

Charlotte Boilard

Bravo aux enseignant(es) vous faite toute une difference dans la vie et le prossessus d'avancement des enfants.

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