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14 décembre 2018

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

Fermeture du restaurant de Saint-Vianney : le maire réplique

Complexe Saint-Vianney

©Photo L'Avant-Poste – Carolanne D’Astous Paquet

Pointé du doigt par l’ancienne locataire du restaurant La Viannoise qui a dû fermer ses portes pour des problèmes financiers, le président du comité de développement, qui s’avère être le maire de Saint-Vianney également, tenait à répliquer à ses détracteurs.

RÉPONSE. Louise Marcoux a dû mettre la clé sous la porte du Resto la Viannoise le 15 novembre dernier pour des considérations financières. L’ancienne locataire des lieux a déclaré publiquement sa déception quant au manque de soutien qu’elle a ressenti de la part du Comité de développement et de la municipalité. Doublement concerné par ces reproches, le maire de Saint-Vianney a rendu public une mise au point des faits, à la demande des citoyens.

Il y a quelques semaines, Louise Marcoux pointait le Comité de développement de Saint-Vianney et la municipalité pour ne pas avoir fourni le coup de main financier nécessaire qui aurait pu épargner la fermeture du restaurant, selon la principale concernée. L’ancienne locataire du Resto la Viannoise a d’ailleurs exprimé le fait qu’elle s’attendait à plus de support et de soutien de la part de ces derniers, en faisant référence à l’aspect financier.

Dans son discours rendu public, Louise Marcoux évoquait sa mésentente avec les propriétaires du local et des équipements de restauration pour expliquer la fermeture du restaurant. La femme anciennement à la barre du restaurant a entre autres reproché à la municipalité d’avoir décliné sa demande d’exemption des frais de déneigement. Louise Marcoux a donc demandé à revoir l’entente de déneigement dans le but d’atténuer les pertes financières auxquelles elle était confrontée.

« Lors d’une rencontre le 26 septembre dernier, Madame Marcoux a demandé à la municipalité d’absorber tous les frais concernant le déneigement de la cour, le papier de toilette, le papier à mains, les sacs à poubelles, le savon à main, le déneigement des escaliers extérieurs, etc. Le refus de la demande s’est vu proposé par Jean-Jacques Wagner et résolu à l’unanimité », a indiqué le maire de Saint-Vianney dans une lettre adressée aux citoyens et citoyennes du village.

Reproches envers la municipalité

Bien que Louise Marcoux ait exprimé son incompréhension du fait de devoir assumer les frais de déneigement du bâtiment municipal qui accueille trois commerces sous le même toit, le conseil a tenu à respecter l’entente dûment signée en juin 2017. « Il a été convenu, depuis l’ouverture de l’épicerie en 2004, que la facture de déneigement est prise en charge par l’Épicerie de Saint-Vianney qui voit à refacturer les commerces en opération se situant à l’intérieur du Complexe Municipal Jean-Guy Roy », a indiqué le maire, Georges Guénard.

De son côté, ce dernier a révélé la répartition 2017-2018 du déneigement en indiquant les pourcentages attribués à chacun des commerces situés au Complexe Municipal Jean-Guy Roy. Selon les informations du maire, l’épicerie de St-Vianney se voit débourser la moitié des frais de déneigement, le Resto La Viannoise paye 16% du montant alors que la municipalité de Saint-Vianney absorbe le restant, soit 34% des frais. Notons que le troisième commerce du Complexe municipal, soit le Bar chez Lili, n’était pas en opération lors de cette saison.

L’entente de location des équipements questionnée

Selon la direction du Comité de développement de Saint-Vianney, lorsque la location des lieux s’est conclue entre la municipalité et Louise Marcoux, une entente de location des équipements sous option d’achat aurait été effectuée, confirmant également le bon fonctionnement des appareils. Madame Marcoux a toutefois déploré le bris de la friteuse du restaurant qui aurait engendré des coûts de réparation.

« Il est clairement spécifié dans cette entente que les réparations subséquentes des équipements sont au frais du locataire des lieux qui a l’obligation de remettre en bon état de marche les équipements jusqu’au paiement complet », a déclaré la direction du Comité de développement de Saint-Vianney dans un communiqué.

Rappelons que Louise Marcoux a pris possession des lieux et des équipements sur place en juin 2017. Selon les informations fournies par le Comité de développement de Saint-Vianney, une entente verbale aurait autorisé Louise Marcoux à utiliser les équipements, sous réserve qu’une rencontre serait à planifier pour convenir de l’entente de location des équipements sous option d’achat entre le Resto La Viannoise et le Comité de développement. Ce n’est que le 12 juillet 2018 que la rencontre prévue pour la signature de l'entente a eu lieu. Selon les infomations du Comité de développement, aucun frais de location d’équipement n’aurait été déboursé par madame Marcoux lors de cette période.

Des retards de paiement importants

Bien qu’une entente signée le 12 juillet 2018 ait permis d’établir des modalités de versement mensuels de 203,26$ sur une période de 24 mois pour les équipements, le Comité a indiqué n'avoir reçu aucun paiement découlant de cette décision prise entre les deux parties. 

« Considérant que depuis la signature de l’entente en juillet 2018, aucun versement n’avait été effectué par les propriétaires, il a été résolu par la direction du Comité de développement de St-Vianney, lors d’une rencontre régulière tenue le 9 octobre 2018, de transmettre un courrier recommandé aux propriétaires du Resto la Viannoise pour défaut de paiement », a confirmé le Comité.

Cette lettre envoyée à Madame Marcoux stipulait que malgré les relances de paiement effectuées, cette dernière accusait un retard de paiement des équipements en ne respectant point l’entente convenue. Le comité a donc exigé le paiement dû de 4 878,12 $ avant le 30 novembre 2018, autrement, le Comité de développement de St-Vianney reprendrait possession des équipements lui appartenant et mettait fin à l’entente. 

De son côté, Louise Marcoux réclamait une facture détaillée de l'inventaire des équipements depuis la rencontre du 12 juillet dernier. Dans l'attente d'une réponse, l'ancienne locataire aurait reçu la dite facture détaillée le 21 octobre dernier, soit plus de trois mois après avoir effectuée la demande. La même journée, Louise Marcoux a reçu la lettre du Comité de développement qui lui laissant jusqu'au 30 novembre 2018 pour acquitter le montant dû.

Devant l’impasse, Louise Marcoux n’a eu d’autre choix que de fermer le restaurant. L'ancienne locataire a d'ailleurs fait part de son mécontentement face au court délais accordé par le Comité pour payer le montant demandé. Notons que cette dernière payait toutefois à la municipalité, de façon mensuelle, les frais de location de 785$ pour le local, et ce, incluant les frais d’électricité.

L’inévitable est arrivé

« C’est pour des raisons de non rentabilité et de manque de marge de manoeuvre que la Municipalité de St-Vianney a refusé les demandes faites par le Resto La Viannoise. La décision de fermeture du commerce a été prise par les propriétaires », a indiqué monsieur le maire Georges Guénard.

Monsieur Guénard tenait aussi à faire la mise au point relativement au soutien au développement local de sa municipalité qui a été remis en question lors de cette annonce. « Nous vous rappelons que le Comité de développement de St-Vianney a une mission communautaire auprès de la Municipalité. Il doit voir à contribuer au développement local par des projets structurants visant le développement touristique, le démarrage d’entreprise d’économie sociale, la tenue d’événements, etc. C’est grâce à l’exploitation des lots intra-municipaux et son éligibilité à différents programmes que le Comité de développement de St-Vianney peut s’acquitter de cette tâche. Il est hors de sa mission de contribuer au maintien des entreprises privées sous quelques formes que ce soit », a-t-il précisé.

Monsieur Guénard souhaitait également à rassurer la population concernant l’avenir du restaurant. Il confirme que de nouveaux propriétaires pourraient opérer le restaurant dès janvier 2019, une bonne nouvelle pour la population qui pourra casser la croûte entre amis à nouveau cet hiver.

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