Régis Desjardins préside depuis le début des années 2000 Cofomo, l'une des plus importantes firmes de conseillers en informatique au Québec. Après avoir occupé différentes fonctions dans des entreprises comme Ogivar, Hamilton Canada, Unisys, Cognos et Cognicase, M. Desjardins prend la barre de Cofomo. Comme c'était le cas pour les entreprises où il a œuvré, le parcours de Régis Desjardins chez Cofomo est marqué par le développement et la croissance.

« J'ai acheté Cofomo qui comptait environ une douzaine de personnes. J'étais actionnaire chez Cognicase et membre du comité de direction. Tu passes d'une boîte de 5 000 personnes et tu tombes à une boîte de 12 personnes, c'est tout un choc. On était cinq à cette époque et j'ai racheté tout le monde. Aujourd'hui on est rendu à 1 850 personnes et probablement que d'ici Pâques, on sera 3 000 personnes », affirme M. Desjardins.

Entreprendre

L'entrepreneuriat semble faire partie de l'ADN des Desjardins puisque le père de Régis, Louis-Marie (habite toujours Amqui) est également un entrepreneur. « Je suis parti de la Gaspésie avec deux principes de base: quand tu fais quelque chose, vas-y jusqu'au bout; et ne sois pas honnête, sois juste. À ce moment-là, dans la vie, c'est tout ce que j'avais. C'était clair que j'allais devenir entrepreneur. »

Régis Desjardins dit s'appuyer sur des valeurs « non négociables » que sont l'humilité, le travail et le partage pour assurer le bon fonctionnement et la croissance de son entreprise. « Quand tu places tes gens dans un contexte d'innovation, chacun dans sa spécialité va apporter des pistes de solution. La première valeur est l'humilité puisque tu ne sais pas tout. Si tu leur donnes de la flexibilité, de l'écoute et la chance de pouvoir faire des erreurs dans un esprit d'entraide, il y a des solutions qui émergent. »

Ayant acquis Cofomo à l'âge de 38 ans, Régis Desjardins admet qu'il n'aurait jamais pensé, même dans ses rêves les plus fous, diriger aujourd'hui une entreprise de cette envergure et obtenir un tel succès en affaires… et ce n'est pas fini. « L'entreprise est vouée à une croissance et vouée à avoir une structure de collaborateurs de plus en plus performants. On a réussi à innover et rester parmi les grands. Grandir, c'est quelque chose. Grandir et faire de l'argent, c'est autre chose », mentionne le gestionnaire de 54 ans, optimiste face à l'avenir.

Bien qu'il ait quitté la Vallée en bas âge pour y entreprendre ses études et sa vie professionnelle, Régis Desjardins demeure profondément attaché à ses racines. « Je vais chasser avec mon père sur la Matane chaque année! », dit-il.