Selon un document datant de 2015, Emploi-Québec prévoyait quelque 721 000 postes à pourvoir pour l'année 2019. Au Bas-Saint-Laurent le nombre d'emplois à combler pour 2019 atteignait les 18 600, la très grande majorité étant des postes laissés vacants en raison de départs à la retraite. La MRC de La Matapédia entend travailler avec son service de développement, de concert avec les acteurs du milieu, afin que la Vallée y trouve sa juste part de nouveaux travailleurs.

« On a une politique sur l'attractivité qui est mise en place. On travaille avec nos entreprises pour évaluer différentes possibilités comme l'immigration. On travaille avec nos établissements scolaires pour essayer de retenir nos gens ou de les faire revenir après leurs études lorsqu'ils quittent. Il y a plusieurs petits éléments qui peuvent rendre notre milieu attractif et intéressant localement et régionalement », indique la préfet de la MRC de La Matapédia, Chantale Lavoie.

Plusieurs secteurs

La rareté de la main-d'œuvre touche plusieurs secteurs qui nécessitent l'apport de travailleurs spécialisés. La préfet ajoute que le phénomène commence également à toucher le commerce de détail.

« La première chose à faire est de dresser un topo de la situation. Il y a déjà des choses de faites. Avant de construire, on va essayer de regarder ce qui se fait, quelles sont les statistiques, il faut être capable de cibler où on doit agir le plus rapidement possible afin d'avoir une stratégie qui portera fruit », estime Mme Lavoie.

La MRC prévoit travailler avec des instances de l'extérieur du territoire qui vivent la même problématique puisque, selon la préfet, la force du nombre permettra de trouver des solutions communes. Elle souhaite aussi s'appuyer sur le plan d'action qui découlera du Sommet sur l'emploi en aménagement forestier présenté à Rimouski, en novembre.

Entre temps, La Matapédia devra déployer les efforts nécessaires pour être en mesure d'accueillir convenablement les travailleurs tant espérés. « Je pense qu'on n'est pas prêt à cela encore. Il faut travailler là-dessus. C'est pour ça qu'on travaille avec le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion pour mettre en place différentes actions. On a vu au cours des derniers mois des activités qui mettent en lien des gens de la collectivité et ceux d'ailleurs, comme le Rendez-vous Bouffe et Nous. C'est un premier pas », soutient Chantale Lavoie.