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24 octobre 2017

Fin de la gestion de l'offre aurait des conséquences importantes dans la Vallée

AGRICULTURE. L'abolition de la gestion de l'offre, comme l'exigent les Américains dans les actuelles négociations de l'Accord de libre-échange nord-américain, entraînerait d'importantes conséquences pour les agriculteurs de la Vallée ainsi que l'économie matapédienne.

Les États-Unis réclament la fin de ce système d'ici 10 ans, permettant un accès graduel au marché au cours de cette période. Sans toutefois parler de catastrophe, le président de l'Union des producteurs agricoles (UPA) de La Matapédia et producteur laitier à Val-Brillant, Bruno D'Astous, manifeste certaines craintes face à cette possibilité.

La mise en marché commune, qu'est la gestion de l'offre, nous a permis de conserver nos villages. -Bruno D'Astous

« La gestion de l'offre est un mode de mise en marché. C'est une méthode qui rassure tout le monde, autant les transformateurs, les producteurs, que les consommateurs. On a, à Amqui, la seule usine laitière d'importance à l'est de Québec. Agropur s'est engagée à conserver notre usine, mais advenant le cas où il y a des changements aussi draconiens, il peut y avoir des conséquences. Il va falloir travailler pour conserver nos transformateurs en région », estime M. D'Astous.

Vitalité des villages

Le président de l'UPA de La Matapédia souligne que dans la Vallée, les 63 fermes laitières et les cinq fermes avicoles affichent des volumes de ventes de plusieurs millions de dollars. Ces montants pourraient bien fondre si la gestion de l'offre devait être abolie, redoute M. D'Astous.

Bruno D'Astous ajoute que l'agriculture est en mouvance actuellement et la taille des entreprises agricoles est de plus en plus importante. Le nombre de producteurs de lait au Québec est passé de 20 000, dans les années 1970, à moins de 4 800 aujourd'hui. Les fermes comptent en moyenne 65 vaches laitières. M. D'Astous s'appuie sur une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) présentée lors d'un colloque tenu récemment à Amqui, pour affirmer que la gestion de l'offre a permis le maintien de collectivités rurales.

« L'IREC indiquait qu'un plus grand nombre de fermes favorise le maintien des villages, alors que la concentration laisse moins de retombées économiques dans la région où elle est. La mise en marché commune, qu'est la gestion de l'offre, nous a permis de conserver nos villages, malgré la tendance où les fermes sont appelées à grossir de plus en plus », soutient le président.

Bruno D'Astous croit que si le monde agricole subit d'importants bouleversements comme l'abolition de la gestion de l'offre dans les prochaines années, la concentration d'entreprises deviendrait inévitable. « Ça peut être difficile pour plusieurs fermes. Dans la Vallée, s'il y a une concentration de fermes, il faudra se tourner vers de nouvelles productions. »

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