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25 janvier 2017

Lait diafiltré : un dossier qui chemine, selon l’UPA de La Matapédia

©Photo TC Media-Archives

Bien qu’il inquiète encore plusieurs producteurs agricoles de La Matapédia, le dossier du lait diafiltré a connu certaines avancées dans les dernières semaines, selon le président de l’Union des producteurs agricoles de La Matapédia, Bruno D’Astous

Le lait diafiltré, utilisé notamment dans la fabrication de fromages, est considéré comme un ingrédient quand il traverse la frontière et il échappe toujours au système de gestion de l'offre. En juin 2016, quelque 200 producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent avaient pris la direction d'Ottawa, pour en dénoncer l'importation.

On espère toujours un règlement avec le fédéral -

Toutefois, le président de l’UPA de La Matapédia, Bruno D’Astous, dit avoir reçu des signaux encourageants, ces dernières semaines.  

«Du côté du gouvernement et des douanes, il n’y a pas de changement : ça demeure une protéine considérée comme du lait de transformation à l’usine. Mais on sent plus d'ouverture. Nous avons aussi conclu une entente avec un gros transformateur, Agropur, qui priorisera le lait canadien plutôt que d’importer des concentrés des États-Unis », dit-il.

L’une des problématiques importantes remarquées par M. D’Astous est le droit de report, qui fait mal aux producteurs locaux.

«Il y a des transformateurs qui vont chercher du lait aux États-Unis, qui le transforme au Québec pour le retourner aux États-Unis. Certains le font illégalement et ça nuit au commerce», dit-il.  

 De l’incertitude par rapport au protectionnisme

Même si l’industrie a de grandes craintes par rapport au protectionnisme du président américain Donald Trump, les ventes de certains produits du lait sont en augmentation, depuis la dernière année, malgré un prix payé au producteur qui est bas.

«La demande de produits laitiers au Canada est en augmentation constante, surtout dans les produits gras comme le beurre. Au Québec, les producteurs ont atteint un record de production de 9 millions de litres par jour, à la fin de l’année », dit-il.

Selon M. D'Astous, les transformateurs pourraient aussi devoir s’ajuster à cette croissance, en augmentant la superficie de certaines usines.  Il craint aussi les effets américains de la politique de prix adoptée en avril 2016 par l'Ontario, qui permet aux transformateurs laitiers canadiens d'acheter du lait d’ici au prix en vigueur sur le marché mondial.

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