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01 août 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Une pénurie d'infirmières à prévoir dans les hôpitaux du Bas-Saint-Laurent

Le vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), secteur Matapédia, Jean-François Lapierre, craint que le réseau de la santé du Bas-Saint-Laurent soit face à un manque de professionnels si aucun changement important n'est apporté à la structure actuelle.

Se basant d'abord sur des données obtenues du service régional d'admission collégial, Jean-François Lapierre remarque que la profession d'infirmière perd en popularité. En fait, au cours des cinq dernières années, les demandes d'admission ont chuté de 20 % dans les établissements d'enseignement du Bas-Saint-Laurent et de 25 % en Gaspésie. « Pourquoi une si belle profession attire de moins en moins les jeunes? Poser la question, c'est y répondre si on considère la hausse effrénée du temps supplémentaire, souvent obligatoire, qui rend la conciliation travail-famille des plus difficiles. »

Seulement en 2016-2017, plus de 135 000 heures supplémentaires ont été comptabilisées chez les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du réseau du CISSS-Bas-Saint-Laurent. « On préfère prévoir au jour le jour au lieu de donner des temps complets. Malgré les équipes de base, on a toujours des filles qui vont partir en maternité ou en maladie ou qui demandent des congés. À ce moment, les temps partiels se retrouvent à devoir faire du temps supplémentaire pour combler ces absences prolongées », explique Jean-François Lapierre.

Population vieillissante

Le syndicat accuse donc le réseau de ne pas offrir de conditions favorables aux professionnels de la santé qui se retrouvent, parfois en incertitude économique en raison de leur statut de travailleur à temps partiel, parfois en épuisement à cause du temps supplémentaire obligatoire. « Les seuls jeunes qu'on réussit à attirer en région sont ceux qui sont originaires d'ici. Et avec le portrait actuel de nos effectifs, une pénurie de professionnels est à prévoir », s'inquiète Jean-François Lapierre.

Si la population est vieillissante dans son ensemble, on remarque le même phénomène chez les infirmières et inhalothérapeutes alors que 400 des 2 139 membres de la FIQ au Bas-Saint-Laurent ont 50 ans et plus. Sur ce nombre, 200 d'entre eux ont 55 ans et plus. « Avec des admissions en baisse dans les programmes de soins infirmiers et des retraites à l'horizon, le gouvernement devra agir rapidement afin de corriger le tir. Il est temps qu'on redore le blason de cette profession et qu'on offre à la relève, des conditions d'emploi favorables afin que tous les travailleurs, peu importe la région, soient traités équitablement », conclut Jean-François Lapierre.

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