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13 mars 2024

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

La fermeture du BMR de Causapscal critiquée par la population

CAUSAPSCAL

bmr causapscal

©Photo La Voix de La Vallée – Carolanne D’Astous Paquet

La seule quincaillerie de Causapscal a fermé ses portes le 8 mars dernier, pour le plus grand malheur des citoyens.

Près de 150 citoyens se sont réunis à l’hôtel de ville de Causapscal afin de rencontrer les dirigeants d’Unoria coopérative dans l’espoir de renverser leur décision de fermer la seule quincaillerie de la municipalité.

Dans la foulée de l’annonce de la fermeture du BMR de Causapscal, la Ville a organisé une rencontre publique visant à questionner les dirigeants de la coopérative. C’est que la fermeture précipitée du commerce a pris tout le monde par surprise, y compris les 10 employés affectés. Si les activités du BMR ont cessé depuis le 8 mars dernier, l’onde de choc demeure bien présente au sein de la communauté.

Plusieurs citoyens de tous âges ont répondu à l’appel de la Ville de Causapscal en se rendant à la salle du conseil, hier après-midi. Des gens provenant de divers milieux tels que des entrepreneurs agricoles, des comptables, des retraités et des membres auxiliaires de la coopérative ont pris la parole pour dénoncer la perte d’un autre service essentiel à Causapscal. Parmi les commentaires récurrents, plusieurs dénoncent le manque de transparence d’Unoria coopérative. « Moi, j’appelle ça une fermeture sauvage », a lancé Firmin Paquet, citoyen et entrepreneur agricole en faisant référence à l’absence de consultation liée à la fermeture. « Je ne sais pas si vous vous attendiez de voir autant de gens à la rencontre. Je pense qu’il n’y a pas grand fermeture à travers le Québec où le monde prend autant à cœur leur commerce que les gens de Causapscal. Je les félicite d’être aussi nombreux aujourd’hui. J’espère que cela va faire une différence lors de votre prochain conseil d’administration », a renchérit le Causapscalien.  

En fermant sa division BMR de Causapscal, Unoria coopérative consolide l’offre de services dans une seule succursale en région, soit le centre de rénovation BMR/Agrizone d’Amqui. Questionnés sur les raisons de cette fermeture, les quatre représentants d’Unoria ont surtout évoqué le manque de rentabilité de la division et la difficulté du contexte économique actuel. « Il y a 700 000 $ à combler », ont-ils mentionné en parlant du déficit de la division de Causapscal. « On n’a pas d’autres solutions que de fermer », explique le comptable d’Unoria en mentionnant avoir analysé tous les scénarios possibles. « C’est quoi 700 000 $, il y a 52 semaines dans une année. Si 800 clients vont acheter pour 10, 12, 15 piasses de plus par semaine, le 700 000 $ est ramassé », a rétorqué Firmin Paquet.

Présente lors de cette rencontre publique, la préfète de la MRC de La Matapédia n’a pas hésité à soulever le manque d’efforts de la coopérative en matière de campagne de promotion et d’achat local pour sauver la quincaillerie de Causapscal. Elle voit cette fermeture comme un dur coup, non seulement pour ses concitoyens, mais pour la vitalité matapédienne. « Un coup comme celui-ci, cela affecte l’ensemble de notre territoire. Il ne faut pas oublier qu’il y a des gens de Sainte-Marguerite, de Sainte-Florence et des Plateaux qui avaient l’habitude de venir ici et qui vont devoir se tourner vers d’autres endroits, peut-être même le Nouveau-Brunswick. »

Questionnés sur l’avenir du terrain et du bâtiment vacant, les représentants d’Unoria ne savent toujours pas ce qu’il adviendra des lieux. « Pour l’instant, on ne s’est pas encore branchés là-dessus au niveau du conseil d’administration. Il va falloir soit vendre, soit louer. On ne gardera pas un actif en dormance. » Le directeur général de la Ville de Causapscal, Laval Robichaud, a pris la balle au bond en exprimant l’intérêt de la Ville à prendre possession du bâtiment. « On est acheteurs, on est intéressés à faire quelque chose là-dedans. La balle est dans votre camp. J’espère juste que vous allez penser à nous. »

causapscal

©Photo La Voix de La Vallée – Carolanne D’Astous Paquet

La salle du conseil de l’hôtel de ville était à capacité maximale lors de la rencontre publique du 12 mars dernier.

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