Des puits de pétrole inutilisés sur des terrains privés à Val-Brillant

©Photo Gracieuseté

Plusieurs puits de pétrole inutilisés traînent un peu partout sur des terres privées en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent. C'est notamment le cas d'un couple de Val-Brillant qui compte pas moins de deux puits sur sa terre.

L'un d'entre eux appartient à Prospection 2000, une entreprise qui n'a pas touché aux puits de Val-Brillant depuis un bon moment. Yvon Lévesque et Jocelyne St-Onge étaient au courant de la présence de ces puits lorsqu'ils ont acquis la terre, ce qui ne rend pas la situation plus agréable. « Ils sont situés dans un champ aux abords d'une route et ils sont quand même assez profond. Il ne faudrait pas que quelqu'un s'aventure là. De plus, ce n'est pas l'idéal lorsqu'on veut utiliser notre machinerie agricole », explique Jocelyne St-Onge.

Or, selon le député, Pascal Bérubé, la responsabilité de ces puits revient au ministère des Ressources naturelles du gouvernement du Québec. « Il a été laissé à l'abandon et maintenant, ce sont les citoyens qui doivent composer avec les désagréments que ça occasionne. »

Dans le cas des puits situés sur la terre du couple Lévesque-St-Onge, les puits seraient secs et sans danger. Un inspecteur a été dépêché sur place pour confirmer le tout.

Pour sa part, le porte-parole de Prospérité sans pétrole, Benoit St-Hilaire, estime que les gens auraient tout intérêt à être mieux informés. « On entend souvent des cas où les gens croient qu'ils sont responsables des puits sur leurs terres. Ils hésitent donc à entamer des démarches qui pourraient engendrer des coûts. En réalité, si une entreprise a fait faillite, ils deviennent la responsabilité du Ministère. »

Le porte-parole de Prospérité sans pétrole est aussi d'avis que les évaluations gouvernementales des sites sont souvent imprécises. « On a réalisé une vaste tournée et on s'aperçoit que les coordonnées sont inexactes. Parfois, il n'y a pas de puits où ils sont cartographiés et vice versa. On en a trouvé aussi qui bouillonnaient encore », ajoute-t-il. Or, Benoit St-Hilaire souhaite que le processus se rende jusqu'au bout. « Ça pourrait faire jurisprudence et les autres cas similaires pourraient ainsi être réglés plus rapidement. »

Pour le député, Harold LeBel de Rimouski, cette situation est symptomatique d'une situation qui doit changer au Québec. « Depuis les années 1970, environ 1000 puits de pétrole ont été explorés et abandonnés au Québec, dont la majeure partie se trouvent en Gaspésie. Très peu de compagnies d’exploration pétrolière et gazière ont trouvé du pétrole et les quantités trouvées ne sont que très marginales. Les compagnies vont forer pour la phase exploratoire et laissent derrière eux un puits ouvert au milieu de champs agricoles, voire même de la machinerie dans les champs des propriétaires privés. On se croirait dans les années 1970. »

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Certaines terres visitées par les députés ont toujours de l'équipement sur place.

Le député Bérubé renchérit en disant que les permis d'exploration et d'exploitation doivent être graduellement retirés. « Quant aux projets déjà démarrés devront quant à eux respecter trois conditions minimales : l’acceptabilité sociale, la réduction de l’empreinte écologique, et l’interdiction de la fracturation hydraulique ou de tout autre procédé chimique similaire. »

Le député Harold LeBel constate L'état d'un des puits.

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