12 juin 2018

Partager sur les réseaux sociaux

Selon la FSA, quelque 496 000 saumons auraient frayé avec succès dans les rivières continentales l'an dernier, ce qui est inférieur aux exigences de conservation dans certaines régions. Le seuil de conservation est le point de référence au-dessous duquel le nombre de géniteurs ne doit pas descendre pour assurer le maintien de la population et éviter son déclin.

Au Québec, sur les 38 rivières ayant fait l’objet d’un décompte en 2016, 32 ont atteint le seuil de conservation et le taux de ponte a dépassé les exigences de conservation dans 23 d’entre elles. C'est le cas de la rivière Matapédia qui affiche un taux de 119 %. Ailleurs dans la région, la rivière Matane montre aussi un bon résultat avec un taux de 140 %. Toutefois, une quinzaine de rivières du Québec n'ont pas atteint le seuil de conservation.

Non loin de la Vallée, dans le bassin hydrographique de la Restigouche, le nombre de saumons a atteint 79 % du seuil de conservation en 2017, selon un indice de la pêche sportive utilisé à la mi-saison. Toutefois, des décomptes de géniteurs effectués plus tard dans la saison ont révélé que le taux de ponte a atteint 135 % du seuil de conservation. Or, dans l’ensemble, les taux se situent encore au-dessous des moyennes historiques.

Le plus fort déclin sur 12 mois est constaté à Terre-Neuve et dans certains secteurs du Labrador. Afin d'assurer la pérennité de la ressource, surtout aux endroits où les populations de saumon sont en déclin, la FSA demande aux membres de l’Organisation mondiale pour la conservation du saumon de l’Atlantique Nord de prendre des mesures additionnelles dans leurs eaux territoriales. Elles consistent en la minimisation ou l'élimination des menaces posées par l’aquaculture en cages à filets ouverts, la prévention de la récolte de saumons provenant de populations menacées ou en voie de disparition et la prise de mesures pour que toutes les pêches en rivière soient pratiquées de manière durable.