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10 mai 2018

La Société d'exploitation des ressources mise sur la diversification

ACÉRICULTURE. La Société d'exploitation des ressources de la Vallée (SERV) déploie des efforts dans le but de diversifier ses activités et pilote actuellement un projet de développement acéricole.

Le projet de 20 000 entailles est situé sur les terres publiques intramunicipales, à proximité de Sayabec, et devrait être en activité au printemps 2019, si tout se passe comme prévu. Le dossier franchira des étapes déterminantes au cours des prochaines semaines.

« Le projet est toujours en évaluation. Des décisions seront prises très bientôt. Il y a déjà des travaux d'aménagement forestiers de réalisés. Le projet a un très beau potentiel. On est à élaborer cela. On fera des annonces bientôt quant aux orientations que prend le projet », indique le président de la SERV, Martin Landry.

La Société compte préciser ses intentions d'ici la mi-juin. L'organisation évalue notamment l'investissement qu'un tel projet pourrait représenter.

Retour sur 2017

L'assemblée génétale annuelle de la SERV a eu lieu le 3 mai. D'après le bilan présenté à cette occasion, la coopérative a maintenu, en 2017, le virage amorcé au cours des années précédentes afin d'augmenter les travaux de récolte. En raison de l'abondance de la tordeuse des bourgeons de l'épinette, une stratégie de récolte préventive a été mise en œuvre afin de récupérer les peuplements matures les plus vulnérables. La lutte contre cet insecte représente un défi constant. « On aimerait que les budgets soient augmentés pour pouvoir traiter beaucoup plus d'hectares », mentionne M. Landry.

L'entrée en vigueur de mesures protectionnistes de la part des États-Unis a suscité une certaine inquiétude. Toutefois, avec le dollar US qui est demeuré fort et la demande de bois d'œuvre qui s'est accentuée, les prix ont pu augmenter, refilant ainsi la facture imposée aux consommateurs américains.

Par ailleurs, Martin Landry souligne la performance des deux pépinières de la SERV. La pépinière Somival et le Centre sylvicole de Forestville ont connu une bonne année, avec un chiffre d'affaires global de près de 3,2 M$. Elles figurent parmi les cinq plus performantes au Québec.

Cependant, la question de la main-d'œuvre est une source de préoccupation à pépinière de la Côte-Nord. « Il y a la question du "trou noir", de l'accessibilité à la main-d'œuvre. Tout cela fait en sorte qu'on a des postes ouverts présentement et qu'on doit réussir à combler. Le défi de la main-d'œuvre est aussi présent dans la Vallée, mais pas au même niveau. C'est de plus en plus difficile d'avoir des travailleurs en forêt », précise Martin Landry.

Quant au spectre de grève qui plane chez les travailleurs sylvicoles, le président de la SERV dit toujours vouloir compter sur la marge de manœuvre requise pour améliorer les conditions de travail des sylviculteurs. « C'est le gouvernement qui fixe les conditions, les taux, etc. Il faut que le gouvernement puisse nous permettre de dégager assez de marge pour améliorer les conditions de travail de nos travailleurs », rappelle M. Landry.

L'ensemble des activités effectuées par la SERV et ses filiales, au cours de la dernière année, a fourni du travail à près de 200 personnes.

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