Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

18 juillet 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Infestation de papillons de tordeuses des bourgeons de l'épinette

©Photo Gracieuseté

Plusieurs citoyens de la Haute-Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ont observé une recrudescence de papillons de la tordeuse des bourgeons de l'épinette en zone urbaine par centaines et même par milliers à la fois.

C'est le cas de Claudette Robinson de La Martre qui a eu la mauvaise surprise de voir des milliers et des milliers de papillons sur son terrain et sur sa maison. « Nous en avons ramassé deux sacs à ordures et il y en a encore. Nous les ramassons à la pelle tellement il y en a », raconte-t-elle.

Claudette Robinson n'est pas la seule dans cette situation. Plusieurs citoyens à Cap-Chat et à Sainte-Anne-des-Monts ont également remarqué que leur demeure était anormalement tapissée par de nombreux papillons de la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

Ce phénomène n'est pas nouveau puisque l'épidémie perdure depuis 1992. Celle-ci a débuté dans le sud de l'Outaouais tout en demeurant très localisée et de très faible intensité. Ce n'est qu'en 2006 qu'on a observé une prolifération de l'épidémie vers des régions plus éloignées comme la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et l'Abitibi. En Haute-Gaspésie, la tordeuse est particulièrement présente dans les secteurs compris entre Cap-Chat et Mont-Saint-Pierre et le Mont-Albert au sud.

Selon le directeur général de la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies, cette « migration » vers les quartiers habités pourrait s'expliquer de deux façons. « Tout d'abord, il peut s'agir d'un manque de nourriture. Les arbres se retrouvent affligés après plusieurs années de présence de la tordeuse, offrant ainsi moins de nourriture. La température peut aussi avoir un rôle à jouer. Le printemps froid et pluvieux pourrait aussi expliquer en partie cette prolifération de la tordeuse. »

C'est au début juillet que les chenilles se transforment en papillons dont le seul rôle est de perpétuer l'espèce. Chaque femelle peut d'ailleurs pondre jusqu'à 200 œufs, ce qui rend la prolifération encore plus rapide. Le vent peut aussi avoir un rôle à jouer en transportant les papillons sur une certaine distance, favorisant la dispersion de l'espèce et le mélange génétique des populations.

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La tordeuse des bourgeons de l'épinette a atteint 137 000 hectares de forêt en Gaspésiet et aux Îles-de-la-Madeleine à un stade jugé critique..

À quand la fin?

Conseils pratiques

Pour monsieur et madame Tout-le-monde, quelques conseils sont de mise pour tenter de limiter la présence des insectes indésirables sur son terrain. Marjolaine Giroux de l'Insectarium de Montréal conseille aux gens de fermer les lumières le plus possible en soirée. « Ceci est une façon d'éviter de les attirer. Sinon, de les recueillir comme cette citoyenne de La Martre est aussi une bonne façon de les empêcher de se reproduire. Toutefois, ce sont vraiment les actions de la SOPFIM qui auront le plus d'impact à long terme. »

En 2013, une infestation semblable s'était produite dans le secteur de Rimouski. Des vitrines de commerces et des fenêtres de résidences étaient alors complètement recouvertes de papillons. Plus récemment, en juillet 2016, des millions de papillons de nuit avaient assombri le ciel du Nouveau-Brunswick. Pas plus tard que la fin de semaine dernière, un radar météo a mépris une nuée de papillons de la tordeuse pour une tempête de neige sur la Côte-Nord.

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Chaque femelle pond de 180 à 200 oeufs par cycle de reproduction.

©Photo Gracieuseté

Des papillons étaient présents par milliers sur le terrain de Mme Robinson.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média