L'artiste malécite a créé des œuvres sous le thème « Conciliation, réconciliation », représentant ses ancêtres dansant devant des églises d'aujourd'hui qui ont marqué l'histoire de sa communauté. « N’ayant pas eu le droit de faire nos rituels traditionnels, mes ancêtres et les Malécites de ma génération ont vécu les moments importants de leurs vies forcés dans la société canadienne catholique de l’époque. Des baptêmes aux services funéraires, ils ne pouvaient effectuer leurs grandes célébrations. Les personnages sur mes toiles visiteront les anciens lieux de culte afin de pacifier et de célébrer la vie commune sur le territoire », indiquait Ginette Kakakos Aubin dans son invitation au vernissage.

L'une de ses peintures montre l'église de Saint-Léon-le-Grand. La peintre a reproduit l'image à partir de photos prises par Marielle Guay. Le choix de l'église de Saint-Léon ne s'est pas fait au hasard, puisque le père de l'artiste autochtone est originaire du village et a été baptisé en ce lieu.

Marielle Guay s'est dite honorée d'avoir contribué à l'œuvre de Ginette Kakakos Aubin. « Je fus surprise de la grandeur et de la beauté des œuvres. La précision et l'authenticité de reproduire à partir de mes photos m'a impressionnée. Cela m'a fait chaud au cœur de savoir que j'avais contribué aussi modestement soit-il,  à une de ses œuvres concernant notre localité », souligne Mme Guay.