L’autobiographie de M. Marquis a été lancée au Salon des Mots, elle le sera à Amqui, Causapscal et à la bibliothèque Jean-Louis-Desrosiers de Mont-Joli, le 9 mai. Dans son livre, il relate notamment son enfance à Sainte-Marguerite-Marie, son rôle d’enseignant et de conseiller pédagogique dans les années 1960 et de directeur adjoint à la Commission scolaire Vallée de La Matapédia. L’ouvrage contient des lettres, photos d’archives, des discours prononcés à l’Assemblée nationale et des articles du Devoir et plusieurs journaux. Puis, dès 1976, il fait le saut avec le Parti Québécois et est élu député de La Matapédia, jusqu’en 1985, avec le premier ministre René Lévesque. Avec le support de photos d’archives, de lettres et d’articles des années 60 et 70, il y retrace les faits saillants de sa riche carrière.

«Quand j’étais à la présidence du Syndicat des enseignants, nous avions des réunions à Québec et j’assistais à la période des questions, j’ai rapidement eu la piqûre. Je me suis impliqué au Parti Québécois dès 1970, le candidat était Doris Lussier. De fil en aiguille, après avoir tenté de convaincre le maire de Mont-Joli de se présenter comme candidat, il s’était désisté. En 1976, lors d’une réunion qui impliquait une vingtaine de personnes, personne n’avait voulu être candidat et je me suis avancé. C’était le début de mon engagement politique», dit-il.  

 Une carrière bien remplie

Après avoir remporté la circonscription avec une très forte majorité de 5400 voix, M. Marquis obtient de nombreuses fonctions au cabinet : whip adjoint du gouvernement, adjoint parlementaire du ministre du Loisir, adjoint parlementaire du ministre de l'Énergie notamment. Mais Léopold Marquis retient quelques faits saillants de toute cette carrière, tant dans l’enseignement que dans le milieu politique. « J’y parle notamment du conflit de Sainte-Florence, alors qu’une compagnie de Québec avait eu le contrat de réfection de la 132 jusqu’à Causapscal, il y a eu du vandalisme. Je suis intervenu, suis allé sur les barricades et nous avions réglé avec le ministre de l’époque parce qu’il n’y avait pas de travailleurs de la région sur le chantier. C’était un dossier majeur et difficile que j’ai eu à régler », dit-il. Un autre des faits saillants qui est raconté dans le volume et vécu par M. Marquis est celui de l’arrivée d’Uniboard Canada (Panval) à Sayabec. «Dans les années 1970, on parlait d’un projet d’implanter une papeterie dans la Vallée. Après des négociations ardues, nous avons pu amener l’usine de Panval à Sayabec, ce fût le dossier majeur de ma carrière. À l’époque,  René Lévesque m’avait même traité de tête de mule par rapport à ce dossier, ca avait fait l’objet d’une caricature dans Le Devoir  », dit-il.

Au nombre des archives que l’on retrouve qui risquent d’attirer l’attention, on compte une correspondance et une photo avec l’ex-président américain Jimmy Carter qui était venu dans la région et pour y pêcher le saumon dans la rivière Matapédia, en compagnie du légendaire pêcheur Richard Adams.  S’il y a une chose que Léopold Marquis voudrait que l’on retienne de ce livre, c’est bien son engagement à défendre les gens de La Matapédia, sous plusieurs formes d’actions. « Il y a eu la politique, mais j’ai été impliqué dans beaucoup d’organisations dès le début de mes études au secondaire à Causapscal. J’ai fait partie du Club Richelieu d’Amqui, je me suis impliqué dans la promotion du français et dans la création du Camp Sable Chaud », dit-il. Le livre autobiographique « Oui à la Matapédia » est publié aux Éditions de la Francophonie.