Le 19 avril dernier, neuf étudiants se sont donnés comme défi d’écrire ou de lire sur une durée de sept heures consécutives, plus précisément entre 17 h et minuit. Les marathoniennes et marathoniens ont laissé libre cours à leur imagination en plus de bénéficier de l’expertise des écrivaines matapédiennes invitées : Rosalie Althot et Alyson Sirois-Pitre. Les participants ont d’ailleurs eu l’occasion d’échanger sur le processus créatif entourant la rédaction d’une œuvre littéraire.

« L’idée a germé dans la tête des jeunes suite à une rencontre avec Alyson Sirois Pitre, une ancienne membre du club et auteure. Celle-ci nous racontait sa participation au 24 heures d’écriture organisé par le Cégep de Rimouski. Il n’en fallait pas plus pour emballer les jeunes auteures en herbe », explique Geneviève Gagné, responsable du Club d’écriture et du Marathon des mots. Le Marathon des Mots fut également l’occasion, pour certains, d’avancer ou de concrétiser une œuvre littéraire. « Certains jeunes ont des projets d’écriture, mais on remarquait que c’est le temps qui nous manquait. On s’est donné le temps », renchérit-elle.  

Au terme de ce premier Marathon des Mots, pas moins de 7 400 mots ont été déposés sur papier, sans compter les centaines de pages dévorées par les adeptes de lecture. « Tout le monde était enchanté. Les jeunes étaient même prêts à faire une nuit blanche », lance Geneviève Gagné. Devant le succès de cette première édition, la responsable du projet littéraire entend approcher les autres écoles du territoire pour reconduire l’événement, mais cette fois-ci, à plus grande échelle.

« Il y a des tournois sportifs qui favorisent les rencontres entre jeunes, pourquoi pas des rencontres littéraires ? Même si c’est moins glamour, qu’il y ait un engouement moins grand, on vient de prouver que c’est possible, profitable et formateur pour les jeunes », conclut la passionnée de littérature. Fondé en 2016 par Geneviève Gagné, le Club d’Écriture ASO signe deux recueils littéraires, un spectacle ainsi qu’une collaboration à l’écriture de la chanson «Maison perchée» interprétée par Marie-Pier Arthur.