Alexandre Bissonnette et Mohamed Belkhadir ont été arrêtés dans les dernières heures, à la suite de cette attaque qui a fait six morts au Centre culturel islamique de Québec et l’enquête se poursuit quant aux circonstances du drame.

Bien qu’il ne soit pas prévu qu’Amqui mette ses drapeaux en berne ou qu’une vigie soit organisée à court terme, les élus cherchent encore à comprendre ce qui a pu motiver les tireurs à agir ainsi.  La préfète de la MRC de La Matapédia, Chantale Lavoie, constate que le Bas-Saint-Laurent est une terre d’accueil pour les musulmans et gens d’autres confessions religieuses. Elle souligne que le respect de l’autre devrait être au centre des préoccupations de la population.  

«Ma première réaction est l’incompréhension, ce sont des comportements qu’on ne peut cautionner. Cela nous affecte quand ça arrive à l’étranger alors imaginons à Québec! À la MRC, nous sommes tous préoccupés par ce drame et nous privilégions des valeurs d’ouverture et de tolérance», dit-elle.   

 Le maire d’Amqui plaide pour une « réflexion collective et personnelle»

Le maire d’Amqui, Gaétan Ruest, est aussi secoué par ce drame et en appelle au civisme et au respect des gens, peu importe leurs origines et leurs différences.

«On doit prendre ce temps pour réfléchir. Nous sommes dans une société où il y a des jeux et des films violents, avec du « je-me-moi et je m’en fous ! » et de l’intolérance. Abaisser un drapeau, ça ne veut pas dire grand-chose si nous ne réfléchissons pas à nos actes et nos valeurs », dit-il.   

Il constate aussi une montée de l’intolérance, d’une baisse du civisme dans les comportements quotidiens qui peut mener à une escalade de violence.

«Quand un père de famille qui tue ses deux enfants, j’appelle ça du terrorisme aussi. Il y a actuellement un laisser-faire par rapport à nos valeurs qui rendent certaines personnes agressives, c’est pour cela qu’on doit réfléchir », dit-il.