« J’allais voir l’Océanic quand j’étais jeune et je me disais que c’était tellement gros! Maintenant, je suis rendu là » s’exclame fièrement le gardien de but de 16 ans, Marc-Antoine Bérubé-Jalbert, choix de 10^e ronde des Remparts de Québec.

Ces deux compatriotes amquiens, William Champagne et Ludovic Lefrançois, avec qui il jouait pour les Albatros midgets AAA du Collège Notre-Dame à Rivière-du-Loup, ont tous deux eu la chance d’être présents au repêchage à Saint-John au Nouveau-Brunswick le 3 juin.   

« Entendre son nom lors du repêchage procure un sentiment incroyable. C’est un rêve devenu réalité, même si je n’y avais jamais vraiment pensé avant cette année » explique William Champagne. Ce dernier est celui à avoir été sélectionné le plus tôt lors de la loterie. Il fait maintenant partie de l’organisation des Cataractes de Shawinigan, qui ont mis la main sur ce joueur de centre de 15 ans en troisième ronde. Il est d’autant plus heureux de rejoindre cette organisation, où il évoluera avec des anciens coéquipiers de l’Albatros.

« Quand j’ai entendu mon nom, je n’y croyais pas. J’ai tout de suite eu un gros sourire, j’étais fébrile et je tremblais ! » explique le nouvel allier gauche des Screaming Eagles du Cap-Breton, Ludovic Lefrançois. Il a aussi été choisi en troisième ronde, dix rangs après son coéquipier Champagne. Il voit cette opportunité d’un très bon œil, surtout que c’est la chance idéale de parfaire son anglais.

Après plusieurs années d’acharnement, les trois Amquiens étaient unanimes : ils ne sont pas surpris de leurs sélections. Chacun d’entre eux s’était préalablement entretenu, sous forme d’entrevues, avec les formations qui les ont repêchés. Aussi, ils affirment que ce repêchage est le fruit de plusieurs années de dur labeur et de sacrifices. « C’est sûr que notre mode de vie est différent de celui des autres de notre âge. On s’entraîne fort et on surveille notre alimentation et notre sommeil. On fait ce qu’il faut pour percer » ajoute William Champagne.

« C’est certain que nos étés sont différents des gens de notre âge. On ne peut pas se permettre d’être sur le party. On en profite plutôt pour travailler encore plus fort durant la saison morte » ajoute Ludovic Lefrançois.

Prêt à enfiler les bottes de travail

Maintenant que le repêchage est derrière eux, les produits de l’Albatros regardent vers l’avant. Les contextes sont différents d’une équipe à l’autre.

La formation junior de Québec compte déjà quelques gardiens de but, dont un espoir qui provient de l’étranger. Bérubé-Jalbert est conscient de cette situation et est prêt à faire ses preuves au prochain camp d’entraînement des Remparts au mois d’août.

Ludovic, de son côté, est bien au courant du défi qui l’attend : « Lors du 5 à 7 après le repêchage, les entraîneurs des Screaming Eagles m’ont bien averti : il y a trois places disponibles à l’attaque. Je vais devoir mettre mes bottes de travail. C’est le camp de ma vie ».

Le contexte est différent du côté de la formation de la Mauricie, où plusieurs vétérans cèdent leurs places dès cette année. « Avec un bon entraînement et un bon camp, l’équipe m’a dit qu’il y a de la place pour moi » explique un William Champagne plus que motivé.

Évidemment, les trois Amquiens visent, tout d’abord, à intégrer leurs formations respectives dès l’an prochain. Sinon, ils reviendront à Rivière-du-Loup pour une ultime saison. Cet exploit est tout de même un pas de plus vers l’objectif qu’ils chérissent depuis la tendre enfance : la Ligue nationale de hockey.