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14 avril 2017

Projet de loi sur les chiens dangereux: déjà un cadre « stricte » dans La Matapédia

Pitbull

©Photo: Archives

LEGISLATION. L’adoption du projet de loi 128 du gouvernement concernant les chiens dangereux et les pitbulls ne changera pas grand-chose au cadre réglementaire des municipalités de La Matapédia. Plusieurs d’entre elles interdisent déjà les pitbulls, néanmoins certains intervenants auraient préféré une meilleure "éducation des maîtres" plutôt que l’adoption de "solutions drastiques".

Jeudi, le ministre Martin Coiteux s’est engagé à faire adopter un décret gouvernemental interdisant les pitbulls, après l'adoption du projet de loi. La municipalité pourra ordonner au propriétaire ou au gardien d'un chien qui a mordu ou attaqué une personne de faire euthanasier ce chien. Seuls les propriétaires actuels bénéficieront d’une clause «grand-père» leur permettant de conserver leur pitbull, s’ils n’ont pas été reconnu coupable (au cours des 5 dernières années) d’une infraction telle incitation à la haine, intimidation, harcèlement criminel, menaces, voies de fait graves, enlèvement, agression sexuelle, vol qualifié, port d’arme dans un dessein dangereux, production de drogue ou trafic et possession en vue d’en faire le trafic.

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Au nombre des villes qui ont déjà un règlement clair dans l’Est, on compte Gaspé, Sainte-Anne-des-Monts, Amqui, Matane, Mont-Joli et Rimouski qui ont toutes une réglementation interdisant les pitbulls sur leur territoire, ce qui englobe les races bull-terrier, staffordshire bull-terrier, americain pitbull terrier, américain staffordshire terrier et autres races hybrides. De plus, la MRC de la Matapédia dispose d’un règlement interdisant ces chiens dans les 7 territoires non organisés et ceux-ci sont également prohibés à Sayabec et Causapscal. La moitié des municipalités membres de la Fédération québécoise des municipalités ont déjà adopté un règlement interdisant les chiens dangereux, toutefois, son président Richard Lehoux, salue la souplesse du projet de loi. « Même s’il intervient dans les prérogatives des municipalités en se donnant la liberté d’interdire certaines races de chiens au Québec, le ministre accorde aux communautés locales et régionales la souplesse nécessaire afin d’adopter des règlements plus sévères et conformes à leur réalité propre », dit-il.  Il ajoute qu’avec ce nouveau pouvoir, des budgets doivent accompagner cette loi pour bien la mettre en application au sein des diverses MRC.

Réactions mitigées

Chez les partis d’opposition, les points de vue sur le projet de loi divergent. L’opposition péquiste se demande pourquoi le gouvernement se limite à interdire uniquement les pitbulls, tandis que la Coalition avenir Québec dénonce l’absence de mesures destinées aux maîtres dans le projet de loi. «Le maître a peu de responsabilités, quand on sait très bien que le comportement de plusieurs chiens est le résultat de l’élevage de son maître», a commenté la députée caquiste Sylvie D’Amours, en point de presse. Certains experts canins ne cachent pas que les « vétérinaires comportementalistes » véritablement capables d’évaluer la dangerosité d’un chien, en vue de son euthanasie ne sont pas nombreux au Québec.  Les SPA et SPCA du Québec ont aussi réagi hier, par voie de communiqué : le président de l’Association québécoise des SPA et SPCA Denys Pelletier craint une augmentation des abandons dans les refuges. «Malheureusement, malgré la clause grand-père annoncée par le gouvernement, des propriétaires choisiront d'abandonner leurs chiens dans nos refuges et nous nous retrouverions devant l'obligation d'euthanasier des centaines d'animaux. Pour nous, il est contre notre mission d'euthanasier des animaux qui ont un bon comportement et qui sont en parfaite santé », a ajouté monsieur Pelletier.

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