D’entrée de jeu, il s’explique mal qu’après plusieurs années de rigueur budgétaire et de coupures, le gouvernement fasse des réinvestissements en santé ou éducation. Le gouvernement prévoit, en effet, un montant de 180 millions pour la recherche universitaire, 17, 9 milliards de dollars en éducation et les dépenses en santé s’élèveront à 36,8 milliards de dollars pour 2017-2018. L’investissement en santé augmentera de 4,2 % par rapport à l’année dernière.   «Il est écrit que c’est le budget de l’espoir retrouvé. Si l’espoir est retrouvé, je peux confirmer qu’il n’était pas au rendez-vous lors des trois dernières années. Depuis le retour des Libéraux au pouvoir, chaque famille, au Québec, a 1500$ de plus à payer en tarification de toutes sortes. Et la baisse d’impôt ne représente même pas un café de plus par semaine pour chaque contribuable». dit-il.

M. Bérubé suivra particulièrement le dossier de la foresterie dans la région, en sachant qu’une surtaxe sur le bois d’œuvre point à l’horizon et que le fédéral tarde à préciser s’il viendra en aide aux travailleurs touchés, en cas de crise. « Le premier ministre s’était engagé, le 8 décembre dernier, à donner des garanties de prêt à l’industrie du bois d’œuvre si le gouvernement fédéral ne le faisait pas. Or, il n’y a toujours rien pour nos 60 000 emplois en péril. Le fédéral a négligé d’investir en foresterie et a plutôt investi dans l’industrie automobile en Ontario, alors nous devons le faire au Québec », dit-il.  Il attend aussi de voir comment  le montant de 45 millions de dollars alloué aux municipalités pour prévenir les risques associés à l’érosion côtière sera déployé. Selon lui, les intentions à cet égard sont « bonnes » mais il faudra savoir comment cette aide s’appliquera.  

 Les enjeux prioritaires de la Mitis, la Matanie et La Matapédia

Plusieurs préoccupations touchant la Mitis, la Matanie et La Matapédia sont aussi évoquées dans le budget mais ces priorités seront examinées plus en profondeur, lors de l’étude des crédits budgétaires par le député. Le déploiement du Fonds d'aide au rayonnement régional, le FARR, sera entre autres scruté pour savoir comment la circonscription peut en tirer profit. « Dans la Matanie, il y a aussi le fonds FIDEL pour le développement économique où les partenaires sont ralliés. Dans ce dossier, il ne manque que la contribution du gouvernement du Québec à préciser. C’est une initiative porteuse et le gouvernement doit y assurer un suivi».

Dans la Mitis, M. Bérubé espère que le gouvernement soutiendra les initiatives à la ruralité, notamment dans le Haut-Pays de même que le développement de Mont-Joli pour son attractivité. Dans La Matapédia, il souhaite s’assurer que les municipalités aient les budgets nécessaires pour faire du développement économique. « Comme il n’y a plus de CRÉ (Conférences régionales des élus), les MRC sont mise en compétition les unes contre les autres et c’est plus difficile de faire valoir ses propres initiatives ».  Pour les trois MRC, le budget dégagé pour la lutte à la tordeuse des bourgeons de l’épinette est aussi un enjeu majeur sur lequel M. Bérubé a déjà fait des représentations parlementaires par le passé. En cette matière,  10 millions de dollars ont été accordés par le gouvernement pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette au sein des forêts privées.