Les dernières données du recensement 2016 de Statistique Canada sont sans équivoque : la population du Bas-Saint-Laurent a connu un déclin de l'ordre de 1,3 %, depuis cinq ans. La Matapédia fait aussi les frais d’une baisse de sa population alors que, de 2011 à 2016, elle a perdu 3,5% de sa population. À Amqui notamment, la perte nette est de 2,3% pour cette période.  

Le nouveau plan adopté se déploie donc sur 4 axes : promouvoir l’attractivité de La Matapédia, assurer un accueil personnalisé des nouveaux arrivants, en assurer la rétention et poursuivre la concertation pour les objectifs.  À cet effet, la MRC compte sur une ressource dédiée à ce volet,  Isabelle Pinard, qui assure un suivi avec les nouveaux arrivants.   

Le directeur du service de développement de la MRC, Guillaume Viel, ne cache pas qu’il faut user de créativité pour attirer et retenir les nouveaux arrivants.

«Il faut avoir un portrait précis des attentes et besoins en main-d’oeuvre des entreprises, connaître les attentes des professionnels du milieu scolaire et du milieu. C’est une grande stratégie parce qu’il faut à la fois aider les gens à connaître le territoire, aider le conjoint à se trouver un emploi, développer leur sentiment d’appartenance. Il y a un comité qui regroupe plusieurs partenaires qui nous aide», dit-il.

L’immigration : une clé pour renverser la tendance ?

Dans plusieurs régions, l’immigration peut constituer une clé à l’exode des populations. En ce sens, la MRC songe à déposer, lors de sa prochaine séance régulière, un projet "Mobilisation-diversifié" en partenariat avec le ministère de l’Immigration pour accueillir des immigrants de plusieurs pays. Le programme est destiné à appuyer les efforts des instances territoriales pour édifier des collectivités plus accueillantes et inclusives.

La MRC pourrait recevoir jusqu’à 250 000$ pour bien soutenir l’arrivée de ces nouveaux citoyens si elle égale la mise.  

«Ce n’est pas encore adopté mais ça viendrait bonifier notre plan d’attractivité. Nous avons des professionnels venus de l’étranger qui travaillent au CISSS de La Matapédia, nous en retrouvons au SEREX et il y a une main d’œuvre spécialisée qui peut s’avérer très importante pour nous et qui enrichit notre culture », dit-il.