23 mai 2018

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Par son règlement, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques propose l'implantation d'une zone de protection interdisant tout forage d'exploration d'hydrocarbures à 500 mètres des sources d'eau municipales. Cette distance est nettement insuffisante pour assurer une protection adéquate des puits, selon la Ville d'Amqui, qui souhaite voir ce périmètre s'étendre sur un rayon de 2 km.

On pense qu'il y a déjà eu suffisamment de démarches qui indiquent que 500 mètres, ce n'est pas suffisant. -Pierre D'Amours

À ce jour, plus de 300 municipalités ont manifesté leur intention de contester le RPEP, dont l'application prévaudra sur tout règlement municipal portant sur la protection de l'eau potable. « On nous oblige à faire la justification de la pertinence de nos préoccupations quant à la protection de nos sources d'eau. On pense qu'il y a déjà eu suffisamment de démarches qui indiquent que 500 mètres, ce n'est pas suffisant. Si le ministère ne nous autorise pas à modifier la distance, on lui demande au moins à ce que notre règlement municipal ait préséance », plaide le maire d'Amqui, Pierre D'Amours.

Les municipalités d'Austin, Lanoraie, Nantes, Ristigouche Sud-Est, Sorel-Tracy et d'autres localités ont accepté d'agir au nom des autres municipalités dans le cadre d'un recours visant à protéger leurs intérêts dans le présent dossier. « Il y a de grands espaces inoccupés sur notre territoire. On doit être capable de trouver des avenues de développement de ressources naturelles qui ne viendront pas en opposition avec nos préoccupations de qualité de vie et de santé publique. On n'a pas besoin de ça », ajoute M. D'Amours.