Les enseignants du collégial exigent un meilleur financement des cégeps

DOSSIERS PRIORITAIRES. Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski (SEECR), qui compte une trentaine de membres au Centre matapédien d'études collégiales, entend interpeler le gouvernement afin qu'une nouvelle méthode de financement soit adoptée afin de venir en aide aux cégeps en région.

Le syndicat estime que le financement basé sur le nombre d'élèves inscrits fragilise les cégeps en région et met en danger certains programmes d'études. L'organisation, qui se dit préoccupée par les seuils de fréquentation des cégeps en région, propose de moduler le financement et demande un meilleur soutien pour les programmes dans le but d'assurer leur pérennité.

« Il en va de la vitalité du collège et de la région. Lorsqu'il y a des jeunes en région, c'est bon économiquement, culturellement et socialement. On va vraiment mettre des efforts là-dessus », souligne le coordonnateur du comité de coordination syndicale au SEECR, Alain Dion, qui dit compter sur l'appui de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep, dans ce dossier.

50 ans de syndicalisme

Le SEECR célèbre cette année ses 50 ans d'existence. L'organisation syndicale a vu le jour pratiquement au même moment que la création des cégeps, dont celui de Rimouski. L'assemblée de fondation du syndicat a eu lieu en avril 1967 à Montréal, mais la première assemblée générale s'est tenue à Rimouski, le 14 septembre. Pour souligner cet anniversaire, un « 5 à 7 » de retrouvailles aura lieu le 12 septembre, au Grand Salon du Cégep de Rimouski.

Alain Dion salue le caractère novateur de l'organisation. « Je suis très fier de l'implication, tant à l'interne qu'à l'externe. Le syndicat est actif socialement, mais également dans ses pratiques syndicales. Il y a ce désir de toujours évoluer avec des pratiques syndicales qui favorisent le changement et le renouvellement. On est l'un des rares syndicats à faire ça au Québec. Ces pratiques sont porteuses parce qu'il y a plein de jeunes profs qui décident de s'impliquer. On génère de la relève », affirme M. Dion.

Le SEECR confirme aussi son appui à la municipalité de Ristigouche-Sud-Est, en Gaspésie, présentement engagée dans une bataille juridique avec la pétrolière Gastem, sur la protection de son eau potable. Le syndicat souhaite également participer et organiser diverses activités visant à solidifier leurs liens avec les différents organismes communautaires, sociaux et culturels, ainsi que la communauté.

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