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03 mai 2017

Mérule pleureuse : l'appel à l’aide d’un propriétaire d’immeuble de Causapscal

©Photo-Gracieuseté

CONTAMINATION. Le propriétaire d’un immeuble à 4 logements de Causapscal, Christian Couillard, lance un appel à l’aide aux élus après avoir trouvé de la mérule pleureuse au sous-sol d’un immeuble qu’il souhaitait vendre. Bien qu’on ignore s’il y a d’autres cas de contamination de ce genre dans le secteur, l’Association Mérule Pleureuse Québec espère que le gouvernement mettra sur pied un programme d’aide adéquat pour ceux qui doivent décontaminer ou carrément reconstruire un bâtiment touché.  

Le propriétaire, Christian Couillard, explique que le champignon a été découvert lors d'une inspection en vue d’une vente. M. Couillard dit ignorer si la mérule pleureuse se retrouve à l’intérieur des murs des logements qui sont toujours occupés. Il ne s’agit donc pas du premier cas de mérule pleureuse au Bas-Saint-Laurent. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent s’apprête à détruire trois maisons vides à côté du Centre hospitalier de la Mitis, à Mont-Joli. Le champignon a aussi été détecté dans une maison du secteur de Saint-Marcellin, en 2016, ce qui avait nécessité une destruction du bâtiment.

©Photo-gracieuseté

La mérule détruit principalement le bois œuvré, lui faisant perdre toute rigidité, d’où le risque d’effondrement de la structure.

M. Couillard explique qu’il est en contact avec l’Association Mérule Pleureuse Québec afin d’augmenter la pression sur les élus pour que les victimes de ce champignon soient adéquatement dédommagées. « Mon bloc était à toute fin pratique vendu mais après l’inspection près du vide sanitaire, les analyses faites en laboratoire à Montréal démontraient qu’il y avaient des champignons. Le terme scientifique est la mérule pleureuse», mais je l’ai baptisée la « malheureuse » à cause de tous les soucis qu’elle génère dans le moment », dit-il. Pour l’instant, on évalue qu’une décontamination et une investigation plus poussée varieraient de 100 à 150 000$, tout dépendant du degré de contamination et de l’ampleur du bâtiment. M. Couillard interpelle les élus. « Ce que je souhaite, c’est une indemnisation au même titre que les personnes victimes d’inondations et j’aimerais que la MRC inspecte les bâtiments autour et à Causapscal pour savoir s’il n’y en a pas ailleurs et que l’on ait le cœur net. J’ai une hypothèque sur ce bâtiment et c’est une bonne partie de ma retraite. Je ne sais pas quoi faire, je suis né à cet endroit et j’espère obtenir rapidement de l’appui pour trouver une solution », dit-il.    

 Appuyé par l’Association Mérule Pleureuse Québec

L’un des cofondateurs de l’Association Mérule Pleureuse Québec, Maxime Boivin, appuie actuellement Christian Couillard dans ses démarches. Sa propre maison de Saint-Marcellin a été démolie en septembre 2016 et depuis ce temps, M. Boivin recense les cas de contamination et multiplie les démarches pour les gens touchés par cette problématique.  « Nous donnons de l’information au grand public à propos de la mérule, mais nous sommes le premier contact avec les familles lorsqu’elles vivent du stress et de l’incompréhension. Il n’existe absolument rien pour aider les familles tant pour l’aide psychologique que pour le côté organisationnel au bâtiment». Il ajoute qu’un comité interministériel a été formé sur la question en juillet 2016, mais que pour l’instant, aucune action concrète n’a été posée. «Nous demandons à ce qu’il y ait un programme d’aide pour les propriétaires puisque les coûts de démolition ou de réfection sont extravagants et laissent peu d’options aux propriétaires. Beaucoup de gens nous ont contactés au Bas-Saint-Laurent notamment à Rimouski et dans le Témiscouata, mais ils ne veulent pas, pour l’instant, être identifiés en lien avec de possibles cas de mérule»    

À Causapscal, le maire Mario Côté a mentionné que la « Ville n’a pas de commentaire à formuler pour l’instant sur ce dossier, mais qu’elle pourrait peut-être le faire ultérieurement ». Rappelons que la mérule pleureuse est considérée comme une hantise pour les propriétaires puisqu’elle est considérée comme « le cancer des maisons ». Bien que ce champignon puisse s’en prendre à toutes les sortes de bois, il s’attaque au bois des résineux (sapin, épinette, pin). L’humidité et un manque d’aération sont les conditions les favorables à son apparition. Une fois installée, la mérule détruit principalement le bois œuvré, lui faisant perdre toute rigidité, d’où le risque d’effondrement de la structure.  

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