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11 mai 2017

Inondations : les producteurs de céréales accusent un certain retard

©Photo-Gracieuseté Depositphoto

PRODUCTION. Le mauvais temps et les inondations survenues dans les derniers jours pourraient avoir un impact sur les récoltes des agriculteurs de La Matapédia. Bien que les impacts ne soient pas chiffrés et que le niveau des rivières soit loin d'être stabilisé, certains producteurs de maïs ont été incapables de semer dans les derniers jours. De plus, les changements apportés à l’ASRA (le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles) apportent aussi leur lot d’inquiétudes.

Bien qu’on ne parle pas de « catastrophe » pour l’instant, Producteurs de grains du Québec parle toutefois d’un retard dans la plantation de semis. Dans plusieurs régions, la période des semis débute le 25 avril et doit se terminer aux alentours du 10 mai. Dans certaines régions, les pluies abondantes ont inondé d’eau des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles et les travaux de plantation sont retardés, mais il pourrait y avoir un rattrapage, cet été. Par ailleurs, les producteurs de céréales du Bas-Saint-Laurent doivent déjà composer avec un obstacle plus important : la réforme de l’assurance stabilisation des revenus agricoles qui a fait perdre plusieurs milliers de dollars à l’industrie. Selon la Financière agricole, en 2016, les rendements pour le maïs et le soya ont été élevés, lors des deux dernières années, toutefois les producteurs de céréales à paille ont eu peine à dégager des revenus importants.

Selon le Syndicat des producteurs de cultures commerciales, le froid et les inondations pourraient altérer la qualité des récoltes en 2017. Au Bas-Saint-Laurent, la réforme du programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles a fait perdre, chez certains producteurs, de 50 à 70$ l’hectare dans l’avoine. Dans l’orge et le canola, plusieurs producteurs ont accusé des pertes et les perspectives seraient meilleures pour le blé. Et pour 2017, la difficulté à être compensé via ce programme pourrait être un facteur déterminant, si les intempéries persistaient, comme en témoigne le président des Producteurs de grains du Québec, Christian Overbeek. « La situation est plus difficile pour certaines cultures. Nous sommes toutefois en discussion avec la Financière agricole du Québec pour qu’elle revoie ses modèles de coûts », dit-il. Et la situation peut être problématique dans les régions, puisque certains producteurs sont hésitants à améliorer leurs équipements et diversifier leur production.

Dans son rapport annuel 2016, le syndicat des Producteurs de grains est clair et demande une intervention rapide du gouvernement fédéral. « Le message que nous avons livré à maintes reprises est clair : ne contrôlant pas tous les risques liés à la production, il est essentiel que les politiques et les programmes soient ajustés aux besoins du secteur des grains, et non l’inverse. Ces préoccupations ont également été soulevées par les Producteurs de grains lors de démarches au niveau fédéral. Il faut dire que le gouvernement s’engage actuellement dans la mise en place d’une politique agricole pancanadienne. Ce cadre réglementaire s’avérera rapidement désuet si celui-ci n’intègre pas des programmes de gestion du risque plus performants ».

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