27 avril 2017

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©Photo TC Media-Jean-Francois Desaulniers

En 2016, la production totale moyenne était de 2,96 livres de sirop par entaille et se situait tout près de la moyenne de trois livres par entaille.  Toutefois, c’est du point de vue de la météo que la conjoncture avait été plus instable avec une dizaine de jours de gel en avril suivi de trois journées de chaleur, ce qui avait eu un effet sur la qualité et la quantité du produit, en certains endroits. La présidente du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent, Sylvie Laliberté, constate que la production de cette année pourrait être encore meilleure que celle de l’an dernier. « La saison a débuté à la fin mars et nous sommes en voie de réaliser une excellente saison, les tendances météo des prochaines semaines nous favorisent. Dans l’ensemble, le sirop est de très bonne qualité », dit-elle.  Rappelons que le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie comptent 620 producteurs qui produisent entre 22 et 25 millions de livres de sirop d'érable par année.  « Depuis 3 ans, nous terminons avec une moyenne de 3 livres par entaille et cette année, je crois que nous pourrions dépasser ce chiffre de 3 livres puisque la coulée est bonne et les prévisions semblent bonnes », ajoute-elle. 

L’acériculteur Daniel Bélanger a lui aussi remarqué que les prévisions pour la production sont excellentes. Avec ses 18 700 entailles, son érablière est l’une des plus importantes en termes de nombre d’entailles. « La qualité du sirop est très bonne. Une bonne partie de ma production est locale, l’autre partie est destinée à la Coopérative Citadelle et cette coopérative exporte dans 28 pays. La mise en marché, en général, augmente de 6 à 7 millions de livres par année », ajoute-il.  Sylvie Laliberté ajoute que de nouveaux contingents ont été octroyés en 2017, dans la région et qui pourront résulter en l’arrivée de nouveaux producteurs dans La Matapédia et dans la région.

 Le sirop en demande à l’échelle mondiale

Plusieurs producteurs acéricoles sondés confirment que la saison est excellente, c’est le cas de Renaud Gagné et de Bertrand Lamarre qui misent beaucoup sur la météo pour la suite des choses. « Ça devrait être un très bon printemps, l’an dernier, nous avions connu une météo changeante mais cette année, les réservations pour la cabane sont nombreuses », indique Renaud Gagné.  Un son de cloche partagé par Bertrand Lamarre qui confirme que le nombre de réservations va bon train et qui remarque que la saison pourrait se prolonger.   Sylvie Laliberté confirme aussi que le sirop du Bas-Saint-Laurent est en demande, à l’échelle mondiale. 

«Nous avons le vent dans les voiles du point de vue des ventes de sirop, à l’échelle mondiale. En 2016, nous avons vendu 117 millions de livres de sirop sur plusieurs marchés, c’était du jamais vu et les ventes augmentent de 10% par année au niveau mondial. Cette année, nous avons investi dans la promotion recherche et le développement des marchés, ce n’est pas négligeable », dit-elle.   Daniel Bélanger ajoute que la production acéricole a beaucoup progressé, ces dernières années, en raison de la mécanisation des procédés. « Les gens auraient avantage à visiter des érablières, pour voir comment la production a évolué ces dix dernières années, avec la technologie qui est perfectionné. Il y a eu des agrandissements dans les infrastructures, le gouvernement a aussi investi en acériculture et ce sera bon pour l’économie », dit-il.   À l’échelle provinciale, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec a émis 40 000 entailles de nouveaux contingents destinées aux acériculteurs de la relève. Toutes les personnes intéressées ont d’ailleurs jusqu'au 15 juin 2017 pour déposer leur dossier.