L’émission La route des croix s’intéresse à la 132 et à La Matapédia

©Photo-Gracieuseté Historia

SÉRIE TÉLÉVISÉE. La série télévisée « La route des croix », diffusée à Historia depuis le 16 février risque d’intéresser la population bas-laurentienne quant aux dangers des routes du Québec. Le 23 février, l’émission s’intéressera à la route 132, notamment le tronçon entre Mont-Joli et La Matapédia et à ceux qui y ont perdu la vie.

La série de quatre épisodes porte sur les routes 117, 132, 155 et 138 sur les familles de victimes impliquées dans des accidents de la route, des témoins et ceux qui travaillent à améliorer la sécurité routière. Elle va à la rencontre des témoins de tragédies routières au Bas-Saint-Laurent, notamment celles impliquant Guylaine Albert, l’ambulancier Raymond Smith ou Philippe Moreau.

C’est une série-choc mais aussi un hommage respectueux aux victimes et une dénonciation -Catherine Vidal

Catherine Vidal est directrice productions originales et acquisitions canadiennes chez Historia et elle croit que la série aura un « effet-choc » tant chez les décideurs que les automobilistes qui empruntent régulièrement la route 132 au Bas-Saint-Laurent.

«Dès le début, nous avons privilégié une approche respectueuse, sans voyeurisme mais dans un ton à la fois d’hommage aux victimes et de dénonciation des causes d’accidents. La particularité de la route 132, c’est qu’une partie est située près du littoral et l’autre est en milieu forestier, près de la faune. Des gens nous ont aussi parlé de leurs craintes et revendications par rapport au tronçon de la 132, entre Trois-Pistoles et Le Bic», dit-elle.

Les collisions avec la faune : une préoccupation importante

Dans La Matapédia, les craintes des intervenants rencontrés sont tournées entre autres vers les conditions routières, la présence de grande faune et au transport de fardier. Si la série n’a pas encore provoqué de changement législatif ou politique par rapport à la sécurité routière, Catherine Vidal raconte que les politiciens et la population en général seront saisis par certains cas, dont celui de Philippe Moreau. En juin 2015, le motocycliste de 40 ans de Saint-Alexis, qui venait de procéder à un dépassement légal, est entré en collision avec l'orignal.

«Les gens feront la rencontre émouvante des proches de Philippe Moreau, qui avait frappé un orignal lorsqu’il était à moto. Sa famille est encore secouée par ce drame. Il y a une dénonciation mais aussi l’hypothèse d’installer des clôtures pour la faune qui est présente », dit-elle.

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